Durant une semaine, l’équipe de tournage du court-métrage de la réalisatrice Ysé Sorel s’est installée sur les bords de Loire.
Arrivée la semaine dernière pour des séances de répétition, l’équipe s’est installée sur les bords de Loire pour mettre en boîte le nouveau court-métrage d’Ysé Sorel. Pourtant originaire de Nevers, la jeune réalisatrice tourne pour la première fois sur sa terre natale. Après un premier long-métrage, Nostos Algos, et un court-métrage, La Chambre double, présenté lors du dernier festival Partie(s) de campagne, fin juillet à Ouroux-en-Morvan, c’est au tour d’Homo Sacer.
Avant d’attaquer la mise en boîte des plans, Ysé Sorel, avec une partie de son équipe et les acteurs, ont procédé à 3 jours de répétition. La cinéaste a choisi de tourner sur pellicule. À la différence du numérique, le 35 mm est composé de 24 images par seconde, il faut donc avoir suffisamment de pellicule pour tourner tous les plans. Ce qui limite les prises de vue. En résumé, la première prise doit être la bonne ; d’où les séances de répétition. Un choix assumé par la cinéaste, car, outre son coût, le rendu pellicule est différent, il apporte une touche poétique à la réalisation, avec des couleurs et des atmosphères particulières difficilement réalisables en numérique.
Après la fin du tournage, il reste le montage, une phase importante et plus longue qui refermera plus de 2 ans de travail. Cela devrait prendre encore trois semaines, juste le temps pour la réalisatrice de le présenter lors du prochain festival international du court-métrage à Berlin (InterFilm).
Un décor improvisé sur les bords de Loire
Impossible de se rendre sur le lieu de tournage en voiture. C’est à pied uniquement, et après un bon kilomètre, que l’on découvre le lieu de tournage.
Après quelques passages périlleux au milieu de la végétation et de la traversée des étendues de sable et de galets, on entend le ronronnement des groupes électrogènes qui alimentent le lieu de tournage. Encore un dernier effort, le campement se trouve en contre-bas, près de l’eau, entre deux haies de saules. Des bâches tendues avec des cordes viennent protéger les équipes, les figurants et le matériel, du soleil et de la chaleur étouffante. À l’abri, l’on découvre une trentaine de personnes qui s’affairent à la préparation de la séance de tournage.
C’est au milieu de la flore généreuse que le décor est posé, là, sur la plage. Il est épuré : des tables, des bancs, un bar et une scène. L’alchimie s’opère, la lumière de fin de journée et la tranquillité du lieu subliment l’atmosphère. La magie fait flotter un parfum de vacances, de fête clandestine. L’ambiance nous transporte ailleurs, sur n’importe quelle plage du monde. Un décor hors du temps choisi par la réalisatrice.
Des aides à la création
Dans le cadre de sa politique d’aide aux projets culturels, le Département de la Nièvre soutient des initiatives contribuant à valoriser et à dynamiser l’image de notre territoire.
Ces aides concernent depuis peu la réalisation de film. Pour Wilfrid Séjeau, vice-président en charge de la culture : « L’idée est avant tout de favoriser un environnement propice à la création et notamment pour la réalisation. Le Département contribue déjà à la démocratisation du cinéma en milieu rural, notamment avec Sceni Qua Non par le biais du cinéma itinérant ou par son festival Partie(s) de campagne. De plus, de nombreux professionnels ou techniciens qui travaillent dans et pour le cinéma sont originaires du département ou se sont installés plus ou moins récemment. Il était devenu évident de les soutenir financièrement pour leur donner un élan, de les aider à franchir une étape et de leur faciliter la tâche pour qu’ils puissent concrétiser leur projet. C’est exactement, ce que nous avons fait pour le court-métrage d’Ysé Sorel. »
Deux autres films ont déjà bénéficié de l’aide du Conseil départemental :
- Tico Martini, la légende de Magny-Cours, documentaire écrit et réalisé par Eric Le Seney (Clamecy)
- Histoires inachevées, une co-production de Jacques Trefouël et Vincent Robert, scénariste, réalisateur et auteur, né à Lormes.