Le Conseil départemental de la Nièvre mène une politique proactive pour améliorer la qualité du logement social et soutenir les Nivernais, notamment à travers le Plan départemental de l’habitat (PDH) et le Plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDALHPD). En 2022, 15,5 % des Nivernais vivaient sous le seuil de pauvreté, un taux supérieur à la moyenne nationale (14,6 %), soulignant la nécessité d’une approche coordonnée pour résoudre les problématiques de logement.
Le PDALHPD 2022-2027 se concentre sur plusieurs priorités : renforcer l’accompagnement des personnes dans une logique de logement d’abord, améliorer les parcours d’hébergement, lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique. Le Département joue un rôle clé dans l’insertion sociale en développant un Programme départemental d’insertion (PDI), qui recense les besoins de la population et coordonne les actions d’insertion.
Le PDI a introduit une action pour lutter contre le non-recours aux droits sociaux. Le département mène également une action de prévention des expulsions, avec trois opérateurs impliqués : le CCAS de Nevers, la CAF, et le Conseil départemental. En 2023, 44 % des locataires concernés par un Commandement de payer (CDP) ne répondaient pas aux propositions d’accompagnement social. La plupart d’entre eux résidaient sur Nevers et son agglomération.
Le projet vise à améliorer le non-recours aux droits en allant à la rencontre des locataires défaillants, augmenter le nombre de « fiches navette » au stade du CDP, et offrir un accompagnement social pour prévenir les expulsions. Il s’inscrit dans l’axe 2 du PDALHPD, visant à renforcer l’accompagnement social lié au logement. En 2024, 100 personnes pourraient bénéficier de ce projet. Un poste supplémentaire de travailleur social serait nécessaire pour le mettre en œuvre.
Le fonds social européen + cofinance cette action à hauteur de 31 050 € en 2025 ( coût du projet: 51 750 €).
Les objectifs de l’accompagnement incluent l’amélioration de la gestion du budget des locataires, le maintien dans le logement ou l’accès à un logement plus adapté, et la recherche de solutions pour la prise en charge de la dette de loyer. Cette mesure d’accompagnement est fixée à 6 mois et viserait à réorienter les ménages vers le droit commun. Le projet doit s’adapter aux évolutions des difficultés rencontrées localement par les locataires précaires.
