Vingt-deux agents du Conseil départemental font partie du corps des sapeurs-pompiers volontaires. Un engagement primordial que la collectivité a décidé de rendre plus souple et simple à mener de front avec leur métier, en signant une convention avec le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Qualifié d’« exemplaire » par Fabien Bazin, président du Conseil départemental, le texte, particulièrement ambitieux, pourrait faire référence au niveau national.
En raison de l’accroissement du nombre des missions des services de secours, souvent sollicités pour apporter une réponse aux défaillances du système de santé, le Conseil départemental, principal financeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), se devait d’être exemplaire sur les modalités de libération de ses agents sapeurs-pompiers volontaires (SPV). Ils sont actuellement vingt-deux, dont seize en poste dans les Centre d’entretien routier (CER)
Même si l’ancienne convention (2011) prévoyait déjà l’absence des agents pendant le temps de travail, celle-ci était soumise à l’avis du supérieur hiérarchique et dépendait des besoins du service. Suite à une réorganisation en 2022 des services routiers sur le Morvan et le recrutement de quatre agents en renfort, les agents SPV prétendent désormais à plus de disponibilités et peuvent être mobilisables plus facilement. Un calendrier précis a été remis au SDIS pour une mobilisation « totale et immédiate » de ces agents.
« La convention est plus agile et renforce les autorisations d’absence », a souligné Michel Mulot, président du SDIS, lors de la signature de la convention avec les agents concernés à Châtillon-en-Bazois, dans le Centre d’exploitation et de navigation. « Chaque agent dispose d’une annexe personnelle à la convention, selon son poste. Tous bénéficient d’un nombre illimité de jours de formation par an, et d’une demi-journée pour la visite médicale. Nous sommes fiers de votre engagement de sapeur-pompier volontaire et de votre énergie. C’est pourquoi nous avons élaboré, au SDIS et au Département, cette convention ambitieuse et engagée. »
Pour Fabien Bazin, président du Conseil départemental, « le moment est particulier », dans une période où les sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, voient leurs missions… flamber : « Nous les élus avons tous des mots d’amour très puissants pour les pompiers, à chaque Sainte-Barbe, mais nos actes ne suivent pas forcément. C’est pourtant simple : s’il n’y avait pas de sapeurs-pompiers, des gens resteraient sur le carreau, ils seraient morts. C’est pour cela qu’au Conseil départemental, nous avons fait des efforts considérables, en augmentant notre contribution au SDIS de 1,2 M€. On l’a fait par plaisir, mais aussi parce qu’il le fallait. Si on ne se mobilise pas, on n’arrivera pas à répondre aux enjeux majeurs. »
Face aux effets du dérèglement climatique mais aussi aux défaillances à combler du système de santé, les sapeurs-pompiers de la Nièvre ont un besoin urgent de moyens financiers et humains renforcés : « Avec cette convention, nous allons plus loin. C’est une convention exemplaire au niveau du pays. Ce texte a vocation à faire école. » Le directeur du SDIS, le colonel Olivier Peycru, confirme : « La Nièvre est le troisième département dans lequel je travaille, et je n’ai jamais vu une convention aussi favorable aux sapeurs-pompiers volontaires. Honnêtement, c’est remarquable, et je remercie le Département pour le travail effectué. »