Deux journées célèbrent les espèces avec lesquelles nous cohabitons. Le 11 mai – journée mondiale des espèces menacées et le 22 mai, on célèbre la journée mondiale de la biodiversité afin de faire prendre conscience des menaces qui pèsent sur elle. Un point commun entre ces deux thèmes : l’impact du changement climatique sur la nature. Qu’en est-il dans la Nièvre ?
Selon l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), le changement climatique est aujourd’hui la troisième cause de perte de biodiversité après la perte des habitats (destruction causée par les activités humaines) et la surexploitation (dont les prélèvements directs par la chasse et la pêche). Il pourrait devenir la première cause d’ici la fin du siècle.
La liste rouge des espèces menacées
Pour préserver la diversité de la faune et de la flore, il est important de connaître la situation précise de chaque espèce, de surveiller l’évolution des menaces et d’identifier les priorités d’actions existe au niveau mondial. C’est l’objectif de cette liste rouge que de nombreux pays actualisent à leur échelle. En France, elle est co-pilotée par l’Office français de la biodiversité (OFB), le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et le Comité français de l’UICN, qui sont garants de la démarche collégiale et de la méthodologie utilisée.
https://uicn.fr/liste-rouge-france/
Les scientifiques s’accordent à dire que la sixième extinction de masse des espèces a déjà commencé (il s’agit d’une période de disparition rapide et massive d’espèces). En cause, la destruction des habitats naturels, la surexploitation ou la pollution. Le changement climatique est une menace supplémentaire qui se rajoute aux autres.
Mais qu’en est-il dans la Nièvre ?
Notre département est doté d’une forte biodiversité. Il s’agit d’un atout très précieux qu’il convient de conserver.
La Nièvre est-elle concernée par cette liste ?
Oui malheureusement. Ces menaces, évoquées plus haut, sont à la fois très différentes et intimement liées car le changement climatique représente une nouvelle pression supplémentaire pour la biodiversité. Ainsi, dans notre département, plusieurs espèces de papillon, deux espèces de libellules et 4 espèces d’oiseaux sont déjà menacées, auxquelles il faut ajouter le triton marbré, et l’écrevisse à pattes rouges.
Face au changement climatique, les espèces animales ont deux solutions : s’adapter (un processus qui s’étend sur plusieurs générations), et migrer. Or, la hausse des températures est beaucoup trop rapide pour que toutes les espèces puissent s’y adapter.