Saviez-vous que les espèces marines migrent beaucoup plus vite que les espèces terrestres ? Recherchent-elles des températures plus fraîches alors que l’océan se réchauffe ? Aujourd’hui, focus sur l’impact du changement climatique sur les espèces animales.
Nous savons que le nombre de jours de canicules marines (pics de très forte chaleur sur au moins 5 jours consécutifs) a plus que doublé et entraîne des impacts sur la biodiversité marine et notamment les récifs coralliens qui blanchissent quatre fois plus rapidement (ils deviennent alors un milieu inhospitalier pour les poissons), ou encore les tortues ou bien les algues qui sont incapables de se déplacer vers des zones moins chaudes.
L’impact du changement climatique sur les espèces animales
Selon l’Office Français de la Biodiversité “En effet, le sexe des tortues est déterminé par la température à laquelle l’œuf est exposé au moment de la ponte. En dessous de 28°C, les œufs se transformeront en tortues mâles, au-dessus de 31°C, les œufs se transformeront en tortues femelles. Sur la population des tortues présentes au nord de la Grande barrière de corail, 86,8 % sont des femelles.”
Parlons un peu des insectes. Ces derniers sont encore plus rapides, car ils se déplacent avec une moyenne record de 18 km/an. On pense par exemple au moustique tigre qui remonte vers le Nord, et peut induire de nouveaux risques sanitaires (transmission de maladies) et des déséquilibres sur la chaîne alimentaire.
Toutes ces espèces parviennent-elles à monter vers le Nord pour fuir les hausses de températures ?
Et bien pas vraiment. Elles rencontrent à un moment ou à une autre de leurs migrations des obstacles comme les activités humaines, l’exploitation des potentiels habitats, la chasse ou la pêche, l’agriculture, l’urbanisation ou encore la pollution.
Par ailleurs, même si elles atteignent leur destination, le parcours d’obstacles ne s’arrête pas là. Y aura-t-il compétition pour la ressource alimentaire avec les espèces déjà présentes ? Y aura-t-il assez d’eau, le territoire sera-t-il assez vaste ?
Enfin, il reste malheureusement les cas où le changement climatique se produit trop vite pour que les espèces puissent réellement s’adapter : des études établissent qu’un tiers des plantes et des animaux pourrait disparaître d’ici à 2070 à cause du changement climatique.