Des nappes d’eau souterraines sont présentes sur l’ensemble du département. Leurs caractéristiques sont liées à de nombreux facteurs : pluviométrie, géologie, pédologie, topographie, occupation des sols, etc.
La géologie constitue cependant l’élément principal pour caractériser les aquifères souterrains. Elle se caractérise dans la Nièvre par une rupture très nette entre les reliefs du Morvan d’âge paléozoïque (ère primaire), et le reste du département bénéficiant d’un recouvrement par des formations du jurassique (ère secondaire) où se succèdent d’Est en Ouest les argiles du jurassique inférieur (Bazois), les marnes et calcaires du jurassique moyen (plateaux du Nivernais central), et les calcaires du jurassique supérieur. La haute vallée de la Loire et l’entre Loire-Allier (Bourbonnais) voient la prédominance de formations sableuses et argileuses du tertiaire. Les formations alluvionnaires plus récentes, constituées de sables et graviers dans lesquels s’intercalent de rares lentilles argileuses, occupent les lits majeurs de la Loire et de l’Allier.
Le département peut être partagé en cinq entités hydrogéologiques majeures dont les principaux systèmes aquifères sont détaillés ci-après :
1) Les nappes des massifs anciens
Limitée aux reliefs du Morvan et au horst de Saint-Saulge, l’exploitation des nappes situées dans la zone de désagrégation de la roche (arènes granitiques) se caractérise par de faibles débits largement influencés par les conditions météorologiques et la recharge des nappes.
2) La nappe dite du Bazois
Issue de la formation sédimentaire silicifiée de la bordure ouest du massif du Morvan, elle est présente limitativement dans la zone centrale du département sous les marnes et argiles du Bazois. Cette nappe, parfois très minéralisée, se distingue de la précédente par une couverture argileuse.
3) La nappe des calcaires du Nivernais
Située dans la zone centrale et au nord du département, cette nappe se caractérise par une forte perméabilité en grand et par une circulation rapide due au caractère karstique (fissurations) de ce niveau géologique. Les captages sont le plus souvent réalisés au niveau des résurgences et sont donc dépendants du débit des sources,
4) La nappe des sables de l’Albien
Exploitée à ce jour sur un seul captage dans la Nièvre, cette nappe est profonde et bien protégée géologiquement.
5) Les nappes alluviales
Les zones d’alluvions qui bordent la Loire et l’Allier constituent des réserves importantes en quantité. Selon l’implantation, et suivant la saison et le régime des fleuves, l’eau peut avoir une origine plus ou moins fluviale.
Quelle quantité ?
Une indication sur la quantité d’eau souterraine est apportée en consultant le niveau des nappes. 10 piézomètres sont aujourd’hui suivis par le BRGM dans le département. Les niveaux sont consultables sur le site https://ades.eaufrance.fr/