Dans le cadre de sa Stratégie d’adaptation au changement climatique, le Conseil départemental a besoin d’informations sur les conséquences de l’évolution du climat, et donc d’indicateurs couvrant plusieurs thématiques (eau, forêt, agriculture, etc.). L’association Alterre Bourgogne-Franche-Comté a fourni ces éléments qui élaborent une photographie précise du changement climatique dans la Nièvre.
Alterre Bourgogne-Franche-Comté est une association loi 1901, majoritairement financée par le Conseil régional, l’ADEME, l’État et l’Union européenne. Ce centre de ressources accompagne le Conseil départemental dans la définition d’indicateurs sur les principaux enjeux identifiés dans la Stratégie d’adaptation au changement climatique (ressource en eau, biodiversité, forêt et agriculture).
Elle épaule également la collectivité dans l’identification des partenaires disposant de la connaissance et de l’information. Les données de cet observatoire départemental ont été traduites dans l’infographie ci-dessous.
Ces informations sont nécessaires au pilotage de la Stratégie départementale d’adaptation au changement climatique, mais il est tout aussi primordial de les porter à la connaissance des Nivernais.
Quelques éléments d’information n’apparaissent pas sur cette infographie.
27 vagues de chaleur ont eu lieu ces 30 dernières années, dont 16 depuis 2010 ; en termes de canicule, dans la Nièvre, les seuils d’alerte sont de 34 °C le jour et 19 °C la nuit.
S’agissant des risques climatiques (phénomènes atmosphériques, feux de forêt, inondations et mouvements de terrain), 161 communes nivernaises sont exposées à un ou plusieurs risques climatiques (soit 52 % des communes), ce qui représente 160 499 habitants exposés (80 % de la population).
Le recensement des arrêtés de catastrophes naturelles couvre la période 1982-2022. Dans la Nièvre, comme ailleurs en France, les pics de reconnaissances de catastrophes naturelles s’expliquent par des événements marquants comme les intempéries de 1982, la tempête de décembre 1999, et les sécheresses de 2003, 2018, 2019 et 2020. Cela concerne plus de 300 communes.
En ce qui concerne les cours d’eau, ce sont surtout la Nièvre et le Beuvron qui sont fortement impactés. Entre 1994 et 2022, un peu plus de 200 jours de dépassement du seuil de crise ont été comptabilisés ; le seuil de crise est déclenché quand le débit du cours d’eau est inférieur ou égal à 780 litres par seconde.