Fake news, opinions erronées, contre-vérités : on entend tout et son contraire en ce qui concerne le changement climatique. Aujourd’hui, voici deux nouvelles idées reçues au menu du Mardi du climat.
C’est facile quand on a les moyens !
Pas totalement vrai ! Avoir les moyens facilite certainement la mise en place de solutions pour émettre moins de CO2, notamment pour faire des travaux dans son habitation : meilleure isolation, nouvelle chaudière, panneaux solaires, etc. Mais il existe de multiples aides de l’État pour réaliser ces travaux, et elles sont souvent soumises à des conditions de revenus.
Pourtant, on constate que les « classes supérieures » ont une empreinte écologique plus élevée que la moyenne, malgré leur niveau de vie plus aisé et une sensibilité aux questions environnementales. Elles ont adopté certains comportements (achats en vrac, diminution de la consommation de viande), mais ça ne suffit pas car, dans d’autres domaines, elles consomment beaucoup, en voiture ou en avion par exemple).
Bref, les choix que l’on pose en matière de consommation ont une grande importance. Il ne suffit pas d’avoir les moyens de s’offrir les équipements les plus économes en énergie ; il faut aussi changer certaines habitudes et remettre en cause le modèle consumériste.
D’ailleurs, bonne nouvelle pour les budgets serrés : adopter l’éco-consommation peut même s’avérer très économique. Fabriquer ses produits soi-même, acheter local et de saison, privilégier les objets de seconde main, boire l’eau du robinet, louer au lieu d’acheter, réparer plutôt que remplacer. Autant de choix qui, mis tous ensemble, font économiser des centaines voire des milliers d’euros chaque année.
Pour absorber le CO2, il suffit de planter de nouveaux arbres partout !
Non. Si les arbres sont de formidables puits de carbone, ils ne pourront jamais capter tout le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère à eux seuls. En outre, un arbre planté aujourd’hui ne pourra séquestrer efficacement du CO2 qu’après plusieurs années s’il parvient à échapper aux maladies, aux abattages ou aux incendies.
Attention ! Si on ne plante par exemple que des épicéas à croissance rapide en monoculture, on risque d’obtenir l’effet contraire, car ces forêts sont beaucoup moins résilientes à la sécheresse, aux feux de forêts ou à certains parasites. Elles risquent dès lors de ne plus jouer leur rôle de puits de carbone, et pire encore, de relâcher du CO2 dans l’atmosphère.
Conclusion : il faut d’abord préserver nos forêts et planter les bonnes essences d’arbres !