Le 17 juin est la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse. Celle-ci a pour but de sensibiliser aux causes et dangers de ces phénomènes, et d’encourager aux efforts à faire au niveau international si l’on veut éviter des conséquences désastreuses pour l’humanité et les écosystèmes.
Désertification et sécheresse : de quoi parle-t-on ?
La désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches.
La sécheresse est l’état d’un environnement confronté à un manque d’eau significativement long et important pour qu’il ait des impacts sur la flore, la faune et les sociétés.
Les causes ?
Elles sont multiples. L’activité humaine a de graves impacts sur les sols, tels que le déboisement massif des forêts, la dégradation des sols, l’augmentation de la production agricole intensive, mais aussi les changements climatiques ou le manque de ressources pour irriguer suffisamment.
Les conséquences ?
La désertification et la sécheresse entraînent l’insécurité alimentaire et la famine, les pénuries d’eau potable, la migration massive des populations, les conflits pour accéder aux ressources naturelles, la baisse de la production et de la productivité alimentaire.
Il en résulte des coûts élevés pour lutter contre la sécheresse et la désertification.
Et en France ?
Ce printemps a connu une météo atypique et une pluviométrie contrastée selon les régions. Dans la moitié nord, le soleil et le vent ont effacé le bénéfice des pluies d’avril. De manière globale, et selon le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), après une période de recharge courte et peu intense durant l’automne et l’hiver 2022-2023, les précipitations de mars et d’avril ont engendré des épisodes de recharge bénéfique sur certains secteurs, et la situation s’est améliorée considérablement sur les nappes du Massif armoricain, du littoral de la Manche et du Grand Est. Ailleurs, les pluies ont eu peu d’impact sur les tendances et l’état des nappes.
La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 68 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en avril (75 % en mars 2023), avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
Dans la Nièvre ?
Dans un communiqué du 8 juin, la préfecture de la Nièvre annonce qu’en raison d’un déficit de précipitations en fin de saison hivernale, la recharge des nappes souterraines du département a été insuffisante. À cela s’ajoutent les conditions météorologiques de ce printemps : temps sec depuis la mi-mai, élévation récente des températures, avec pour conséquence une baisse de l’indice d’humidité des sols. En conséquence, l’arrêté préfectoral en vigueur depuis le 9 juin place en niveau de vigilance l’ensemble des bassins du département, à l’exception des bassins du Beuvron, de l’Ixeure, du Sauzay et de l’Yonne aval placés en alerte, avec des mesures de restriction des usages pour les communes concernées.
https://www.nievre.gouv.fr/Actualites/Vigilance-Secheresse-08-06-2023
Quelques exemples de mesures à mettre en place pour préserver la ressource en eau
Il convient de fortement limiter le lavage des voitures, le remplissage des piscines, le nettoyage des allées et façades, de différer l’arrosage des pelouses et massifs et des potagers, de privilégier des plantes moins gourmandes en eau, de prendre des douches courtes, etc.
Vous trouverez d’autres conseils sur le site de l‘ADEME :
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/eau-ressource-a-preserver