L’agriculture est un secteur particulièrement stratégique qui combine de nombreux enjeux : alimentation, aménagement du territoire, préservation de l’environnement et de la biodiversité, développement de l’activité économique. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait un lien étroit avec le changement climatique. On vous explique tout grâce à la vidéo de la Fondation pour la nature et l’homme.
L’agriculture est liée au changement climatique de trois manières : elle participe au changement climatique, elle en subit les conséquences et elle offre des solutions pour s’adapter à ce changement et l’atténuer.
L’agriculture participe au changement climatique car elle émet 13,5 % des gaz à effet de serre (GES) mondiaux. En effet, elle produit du méthane via l’élevage, les flatulences des ruminants ou certaines cultures – le riz par exemple. S’y ajoute le protoxyde d’azote provenant notamment de l’épandage d’engrais azotés et du dioxyde de carbone, qui émane notamment des machines agricoles ou de certaines pratiques telles que les feux de savanes.
Si l’agriculture est source d’émission de GES, elle subit par ailleurs les conséquences du changement climatique. L’augmentation des sécheresses et des inondations contribue, avec l’utilisation des pesticides, à fragiliser les sols, ce qui accélère l’érosion. Ainsi, les sols perdent une partie du carbone nécessaire à leur fertilité. On appelle ce phénomène la désertification ; il menace 40 % des surfaces émergées.
Quant à l’augmentation des températures, elle change la répartition géographique des espèces animales et végétales. Elle favorise également le développement de maladies et de certains ravageurs comme le criquet pèlerin, de manière si rapide que les cultures n’ont pas le temps de s’adapter, ce qui engendre des pertes de rendement.
L’agriculture doit donc non seulement atténuer le réchauffement climatique mais également s’y adapter. Pour cela, elle peut revenir à des solutions naturelles – on parle alors d’agro-écologie. Celle-ci consiste à améliorer la fertilité des sols et à les rendre plus résistants en les ré-enrichissant en carbone. Cela peut se faire directement avec du compost ou du fumier, ou indirectement grâce au développement des prairies ou à la plantation d’arbres et de haies qui captent le CO2 dans l’atmosphère, le stocke et le transforme en carbone.
Pour permettre aux cultures de pousser plus facilement et d’éviter l’utilisation d’engrais azoté, il est possible de planter des légumineuses qui permettent de fixer l’azote de l’air dans le sol.
Pour être plus résilient face au changement, il est possible de diversifier les cultures et de cultiver de nombreuses variétés.
Ainsi, si une variété est attaquée par un ravageur par exemple, d’autres cultures peuvent compenser les pertes associées.
L’agriculture doit évoluer en utilisant des solutions basées sur la nature, afin de s’adapter et d’atténuer le changement climatique tout en assurant l’alimentation des 9 milliards d’habitants que notre planète comptera en 2050.
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