2025 est l’année de la mer. Cela tombe bien puisque l’eau et ses enjeux sont au cœur des discussions internationales, à l’occasion de l’Année de la préservation des glaciers pour l’UNESCO et l’Organisation mondiale de météorologie (voir le Mardi du climat du 18 mars dernier). Au lendemain du 2 juin, Journée mondiale du tourisme durable, interrogeons-nous sur le tourisme et la ressource en eau.
Nous sommes tous des touristes en puissance, et l’eau est un enjeu primordial durant nos vacances, que ce soit en termes d’accès à l’eau potable pour les populations locales, de pollution des eaux (océans, mers, rivières, etc.), de pollution plastique, de gestion de la ressource en eau par les établissements hôteliers, etc.
Sur ce dernier point, n’oublions pas que l’économie touristique dépend étroitement de l’eau pour ses besoins quotidiens (hygiène, restauration, arrosage, etc.) et pour son attractivité (piscines et parcs aquatiques, thermalisme, golf, stations de ski, etc.).
Or, le secteur du tourisme est en effet directement impacté par le changement climatique et la gestion de la ressource en eau, de plus en plus contraignante.
Vers la sobriété hydrique
Tout récemment, le gouvernement a signé, aux côtés des représentants des filières touristiques, trois plans de sobriété hydrique. Ces derniers s’inscrivent dans l’objectif national de réduction de 10 % des prélèvements d’eau et couvrent :
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l’hébergement touristique et la restauration,
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les sports et activités de pleine nature,
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les espaces de loisirs, attractions et sites culturels.
Le saviez-vous ?
Selon une analyse de la Direction générale des entreprises (DGE) publiée en septembre 2024, les activités touristiques prélèvent chaque année 335 millions de mètres cubes d’eau, dont 59 % pour l’hébergement et 27 % pour la restauration.
Les écogestes des hébergeurs et des touristes
Voici quelques exemples déjà appliqués par des professionnels du slow tourisme, à dupliquer partout :
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installer des équipements pour réduire la consommation d’eau,
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récupérer et recycler les eaux de pluie pour l’arrosage des espaces verts,
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installer des toilettes sèches
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sensibiliser les clients
Des idées pour devenir un éco-touriste :
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privilégier les douches rapides,
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ne pas laver sa voiture,
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éviter les barbecues sauvages (qui risquent de déclencher des incendies et mobiliser de grosses quantités d’eau),
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préférer les produits avec un label environnement pour la douche, la vaisselle ou la lessive afin de ne pas polluer l’eau,
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et surtout, chercher des établissements qui mettent déjà en œuvre des pratiques durables.