Créé par le Conseil départemental, le Fonds de solidarité pour le logement aide les foyers les plus en difficulté à régler leurs dettes de loyer, d’eau ou d’énergies. Son rôle est d’autant plus essentiel face à une précarité énergétique qui frappe un ménage sur quatre dans la Nièvre. Parmi les partenaires de la collectivité, le plus important, EDF, fait monter son engagement en puissance, en augmentant sa contribution au FSL et en renforçant ses actions de prévention.
Pour les personnes en difficulté, la crainte de devoir quitter son logement à cause d’impayés accumulés et de se retrouver à la rue peut se transformer en obsession qui ronge et envahit le quotidien. La brutale flambée du prix des énergies et, par ricochet, du montant des factures, a avivé cette crainte, de même qu’elle a rendu encore plus vital l’un de ses pare-feux, le Fonds de solidarité pour le logement (FSL), créé par le Conseil départemental dans la dynamique de son action sociale (voir encadré).
Plusieurs partenaires se sont engagés aux côtés du Conseil départemental pour abonder le FSL. Le plus important d’entre eux est EDF, qui mène depuis plus de 30 ans une politique volontariste vis-à-vis des plus démunis, pour éviter que la facture énergétique aggrave les situations de précarité. L’entreprise a souhaité renforcer son implication aux côtés du Conseil départemental de la Nièvre pour lutter contre la précarité énergétique, qui touche un ménage sur quatre dans le département.
Fabien Bazin, président du Conseil départemental, et Frédéric Marascia, directeur du développement territorial d’EDF Bourgogne, ont signé une convention pour les années 2024-2028, le 11 juillet à l’Hôtel du Département (1), qui atteste cette volonté. Par cette convention, EDF fait en effet passer sa contribution au FSL de 90 000 à 100 000 euros pour 2024 ; cette dotation représente une hausse de 25 % par rapport à celles de 2021 et 2022. La contribution sera révisée chaque année par EDF jusqu’en 2028. L’entreprise s’engage également à développer ses actions préventives pour aider les ménages à mieux gérer leur consommation et éviter ainsi de se mettre en difficulté.
« Dans le contexte énergétique qui est particulièrement tendu, on a besoin de se mobiliser les uns les autres », souligne Fabien Bazin. « Cette hausse de participation d’EDF est un atout important pour l’évolution du Fonds de solidarité pour le logement. » Une aide renforcée que Frédéric Marascia justifie par « la politique très volontariste du Conseil départemental », à laquelle EDF est sensible : « Quand on constate une vraie volonté, on renforce notre contribution. C’est pour cela qu’elle a augmenté, dans la Nièvre, de 25 % en deux ans. »
L’entreprise s’est dotée d’un centre d’appels, basé à Reims, où les « conseillers client solidarité » sont à l’écoute des travailleurs sociaux, qui les alertent sur les problèmes de paiement de facture des personnes les plus fragilisées. En 2021, ce sont 260 000 demandes qui ont ainsi été traitées.
(1) En présence de Jean-Paul Fallet, conseiller départemental délégué à l’habitat, et d’Anne Descombes, correspondant Solidarité Bourgogne d’EDF.