L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Food and agriculture organization, FAO), agence des Nations Unies chargée de l’élimination de la faim, célèbre chaque année les Journées internationales des forêts et de l’eau, les 21 et 22 mars.
Plus que jamais, les effets du changement climatique se font sentir très fortement sur les forêts. La mortalité des arbres, due aux sécheresses répétitives et aux attaques de parasites, est devenue un sujet d’inquiétude aussi bien pour les citoyens et pour les élus que pour les professionnels de la forêt.
Celles-ci doivent faire face également à l’action humaine ; selon la FAO, chaque année, 10 millions d’hectares de forêts disparaissent à cause de la déforestation, et environ 70 millions d’hectares partent en fumée.
La ressource en eau est tout aussi fragile. Lorsque l’eau est rare ou polluée, les tensions peuvent s’accroître. Et même dans les pays où elle est considérée comme encore relativement « abondante », en France par exemple, les frictions autour de l’usage de l’eau sont une réalité. Au-delà du partage de ce bien commun, l’eau est aussi une contributrice à la régulation du climat.
Saviez-vous que ces deux éléments, les forêts et l’eau, interagissent sur le climat ? Les forêts jouent un rôle dans le cycle de l’eau, par leur action sur l’importance et la répartition des précipitations arrivant au sol, la dynamique de l’eau dans le sol et les quantités d’eau rejetées sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Ainsi, lorsqu’il pleut en forêt, 20 à 50 % de la pluie est retenue par le feuillage des arbres.
Cette eau est aussi présente dans tous les autres végétaux, et joue un rôle dans de nombreux processus physiologiques (croissance, transport d’éléments nutritifs, etc.).
Enfin, les arbres puisent l’eau dans le sol par leur système racinaire, puis l’acheminent jusqu’aux feuilles d’où elle s’échappe dans l’atmosphère sous forme de vapeur.
La forêt atténue les événements climatiques. C’est en absorbant de forts volumes d’eau, et en les restituant progressivement, que la forêt joue également un rôle de tampon. Elle limite les phénomènes d’érosion, qui peuvent provoquer des crues et des glissements de terrain. De plus, le couvert forestier protège le sol du vent et des fortes pluies, qui sont les deux principaux responsables de l’érosion et de la dégradation des sols.
En résumé, la protection des sols forestiers et celle de la ressource en eau sont étroitement liées.