Nos déchets sont majoritairement enfouis ou incinérés. Quand ils sont « verts » (tonte de pelouse, feuilles) ou alimentaires, ils peuvent « revivre » sous une nouvelle forme : le compost. Une solution aux multiples vertus.
Les déchets que nous produisons sont “valorisés”, c’est-à-dire qu’ils sont soient enfouis soit incinérés. Les décharges, aussi appelées installations de stockage de déchets dangereux et non-dangereux (ISDN), sont responsables de 21 % des émissions françaises de méthane, et de 83 % des émissions de GES du secteur du traitement des déchets. L’incinération, quant à elle, produit une tonne de CO2 pour chaque tonne de déchets incinérée.
Ce tableau n’est pas très encourageant, et pourtant, grâce au tri et au changement de nos habitudes de consommation, nous pouvons facilement jouer un rôle dans la réduction des émissions de GES.
Il existe également un troisième procédé, plus vertueux et facile à mettre en œuvre, et qui concerne la gestion de nos déchets verts et alimentaires : le compostage.
Certes, un bon déchet est celui qu’on ne produit pas, et réduire nos déchets est une nécessité. Mais si l’on ne peut faire autrement, dans le cas de nos déchets alimentaires (appelés biodéchets), nous pouvons éviter de faire peser la charge de la collecte sur les collectivités, qui comprend aussi bien le transport que le traitement.
Muscler l’humus
Composter, c’est simplement transformer en humus nos restes et nos préparations (épluchures de fruits et légumes) de repas et d’autres matières organiques comme des feuilles mortes, des tontes de pelouse mais aussi des emballages en carton brun. Cette nouvelle matière permettra d’enrichir un jardin, un potager.
Composter apporte donc une grande satisfaction. Au bout d’un an environ, les biodéchets se seront transformés en compost grâce aux actions conjointes des bactéries, champignons, insectes, eau et oxygène.
Ce processus de dégradation de la matière sur plusieurs mois stocke le CO2 dans la terre et limite sa présence dans l’atmosphère. Le compost arrivé à maturation et tamisé sera réutilisé comme amendement naturel, et remplacera avantageusement le terreau du commerce. C’est mieux pour le climat, et pour le porte-monnaie !
Il existe diverses solutions pour composter chez soi, à titre individuel ou collectif, renseignez-vous auprès du service déchets de votre communauté de communes.
Plus d’informations sur :
https://fr.scribd.com/document/568222699/17-03-ADEME-guide-compostage-et-paillage