Les sapeurs-pompiers sont de plus en plus confrontés à de nombreuses problématiques qui impactent leurs champs d’intervention. Pour remédier à cela, le colonel Olivier Peycru et Michel Mulot, respectivement directeur départemental et président du Service départemental d’incendie et de secours de la Nièvre (SDIS 58), ont organisé, mardi dernier, les Nocturnes du volontariat. Étaient également présents, Daniel Barbier, vice-président et président de l’Amicale des maires 58 et Michaël Galy, préfet de la Nièvre.
Figure incontournable du secours et de la gestion de crise en France, la Sécurité civile repose en très grande partie sur le volontariat des sapeurs-pompiers. Un modèle qu’il est essentiel de préserver. Répartis dans les 45 centres de secours et d’incendie de la Nièvre, 86 % des effectifs sont des volontaires.
Même si ce pourcentage est au-dessus de la moyenne nationale (80 %), ce n’est plus suffisant : les centres de secours rencontrent des difficultés, notamment pour couvrir les interventions en journée et en semaine, et aussi pour recruter de nouveaux sapeurs-pompiers. Conscient de cette problématique, Michel Mulot a rappelé « l’importance de l’engagement des volontaires pour répondre correctement aux besoins de la population. Il faut qu’ils soient plus nombreux. C’est pourquoi ce Plan volontariat a été construit par et avec ces volontaires. »
« Les SDIS sont la colonne vertébrale de la Sécurité civile, et les sapeurs-pompiers volontaires (SPV) sont la colonne vertébrale des centres de secours et d’incendie », explique le colonel Olivier Peycru, directeur départemental du SDIS de la Nièvre.
Après plusieurs mois de concertations menées avec et par les sapeurs-pompiers volontaires, le Plan volontariat (2023-2027) doit servir de feuille de route et permettre l’évaluation du chemin parcouru à son terme. Un plan pertinent qui laisse espérer que « cela fasse boule de neige », souligne Daniel Barbier, présent en qualité de président de l’Amicale des maires de la Nièvre. « Au-delà de cette dynamique, nous devons mobiliser plus fortement encore, pour faire en sorte que ce vivre ensemble, qui nous est cher, puisse s’exprimer clairement. Ce n’est qu’une étape, un point de commencement. À nous de faire en sorte de le décliner au quotidien, de la faire vivre au service de nos concitoyens »
Et de conclure son discours avec humour mais clairvoyance en redéfinissant « l’acronyme SDIS » de la façon suivante : « Solidarité départementale indispensable à la société nivernaise ».
Les Nocturnes du volontariat étaient aussi l’occasion, pour les élus et officiels présents, de saluer le sacerdoce des sapeurs-pompiers volontaires. Lorsqu’on les interroge sur leur engagement, tous sont humbles ; pour eux, la solidarité et l’altruisme font partie de leur ADN. Une disposition naturelle qu’ils n’expliquent pas.
Mais un tel engagement n’est pas possible sans l’implication des employeurs qui consentent à laisser partir leurs employés en intervention. Eux aussi ont été mis à l’honneur durant cette soirée. Les témoignages des uns et des autres sont là aussi forts et exemplaires : « C’est une satisfaction pour tout le monde, les salariés, les clients, les habitants. Tout le monde est concerné ! Cela n’a pas de prix ! »
D’ailleurs, en termes d’exemplarité et d’engagement des employeurs, le Conseil départemental et les communes sont fortement impliqués dans la mise à disposition des sapeurs-pompiers volontaires employés au sein des collectivités.
22 agents du Conseil départemental font partie du corps des sapeurs-pompiers volontaires, dont 16 en poste dans les Centres d’entretien routier.
Une convention « exemplaire » pour les agents pompiers volontaires
« Il est important de souligner que les conventions signées avec les employeurs peuvent être faites sur mesure », précise Olivier Peycru. « Suivant l’activité de l’entreprise, on peut faire du cas par cas. Nous avons un service volontariat spécifiquement dédié aux conventions. Plus rapidement on recrutera de nouveaux sapeurs-pompiers volontaires, plus rapidement on sauvera des vies. »