Lundi, l’Agrôpole du Marault a accueilli une quarantaine de personnes issues de l’ensemble des différentes structures concernées par les circuits courts alimentaires du département. Initié par Nièvre Numérique, cet atelier avait pour but de relever le défi qui attend la Nièvre dans les prochaines années : assurer une alimentation saine et durable, et pérenniser les circuits courts en misant sur le collectif et les moyens numériques.
Introduite par Fabien Bazin, président du Conseil départemental et de Nièvre Numérique, la rencontre promettait d’être productive, compte tenu du sujet traité : la consolidation et le développement des circuits courts alimentaires dans la Nièvre.
Riche de discussions à bâtons rompus, elle a été à la hauteur de la promesse, grâce aux acteurs présents : des producteurs, des associations intervenant dans le champ de l’économie sociale et solidaire ou de réseaux populaires, des élus du Département (Thierry Guyot, conseiller départemental délégué à l’agriculture et à l’alimentation de proximité, et Jean-Paul Fallet, conseiller départemental délégué à l’habitat et à l’économie sociale et solidaire), un syndicat de restauration collective, des agents des Pays et une entreprise d’édition de logiciels.
« Le sujet est important et nous concerne de près. Au même titre que la santé et le changement climatique, les circuits courts font partie des points d’amélioration prioritaires du mandat », souligne Fabien Bazin. « Il faut faire feu de tout bois pour donner à notre département les chances de modéliser nos circuits courts. »
Rapprocher les producteurs et les consommateurs
En amont de cette rencontre, Nièvre numérique et l’association Open Food France, qui accompagne la création et le développement des circuits courts, ont établi un état des lieux avec les principaux acteurs des circuits courts nivernais. Cette enquête a révélé un manque d’uniformité et une multiplication des supports numériques, et surtout un besoin de coordination entre les producteurs et les consommateurs. Elle a aussi montré que les innovations numériques peuvent offrir des solutions aux problématiques de la filière, et que des possibilités de financement existent, grâce à des programmes nationaux et européens.
Comme l’a précisé Fabien Bazin, « cet atelier peut permettre de mettre en lien les producteurs avec les consommateurs, et les producteurs entre eux, mais aussi les acteurs de l’emploi et de l’insertion, avec par exemple une coordination entre les Entreprises à but d’emploi (EBE) face aux besoins des légumeries dans le nord du département ».
Suite à la présentation de l’atelier, chacune des personnes a pu s’inscrire dans un des trois groupes de travail : « Communication et Innovation dans les circuits courts », « Logistique et Économie sociale et solidaire » et « Contribution aux réflexions qui ont émané de l’état des lieux ».
Avec une motivation enthousiaste, chaque groupe a pu, pendant plus d’une heure, approfondir sa réflexion et commencer à proposer des actions concrètes pour rendre opérationnels, simples et accessibles les produits de proximité.
L’après-midi s’est terminée par une restitution du travail de chaque groupe. La réflexion a débouché sur des idées concrètes, comme la proposition d’intervention d’une association comme chef de file pour améliorer la logistique et limiter l’impact environnemental, ou l’envie d’entreprises sociales et solidaires de s’investir davantage dans le développement des circuits courts.
« Si les premiers objectifs de l’atelier sont largement remplis, il reste encore du travail ! Mais je suis très positif quant à l’avenir de cette collaboration », apprécie Thierry Guyot. Les groupes de travail se retrouveront prochainement pour poursuivre cette démarche.