Nous entamons un tour d’horizon des différents métiers exercés dans la collectivité, en partant à la rencontre des agents du Département. Ils sont 1700 hommes et femmes répartis sur le territoire. Investis au quotidien pour garantir – et maintenir – le service public de proximité.
En avant avec les agents routiers du Département !
Véritable colonne vertébrale de l’aménagement du département, le réseau routier assure en toute sécurité le déplacement des biens et des personnes, et contribue au développement du territoire.
La gestion du réseau routier nivernais est assumée par la Direction du patrimoine routier et des mobilités (DPRM). 6 services et 319 agents sont dédiés et répartis sur l’ensemble du département pour assurer l’entretien du réseau, des ouvrages d’art (ponts et murs de soutènement), de cinq Espaces naturels sensibles (ENS), des parkings extérieurs du Circuit de Nevers Magny-Cours, de l’extérieur de la Ferme du Marault, des 180 km de véloroute le long des canaux, du canal du Nivernais, du patrimoine arboré des collèges, etc. Les deux Unités territoriales des infrastructures routières (UTIR) et Nièvre Travaux Matériels (NTM) sont spécifiquement détachés à ces différentes missions.
L’UTIR du Val ligérien est composée de 10 Centres d’entretien routier (CER), soit 111 agents : 10 administratifs et 101 agents d’exploitation.
L’UTIR du Morvan est composée de 10 CER et de 3 centres d’entretien de la partie concédée du canal du Nivernais, soit 136 agents : 8 administratifs, 103 agents des routes et 25 agents pour le canal).
Direction le Haut-Folin pour rencontrer quatre agents de l’UTIR du Morvan !
Nicolas Rouzeau, responsable du secteur 6 routes RER, Eric Jussière, Fabrice Veau, tous les deux agents de maîtrise, et Eric Denizot, adjoint technique, nous ont conduits au sommet du Haut-Folin pour saisir l’importance de leurs missions.
Il faisait – 4 °C au sommet du Haut-Folin, ce matin de janvier, mais c’était le meilleur endroit et le meilleur moment pour rencontrer ces agents et tout comprendre sur la viabilité hivernale et sur leurs autres missions tout aussi essentielles.
L’agent d’exploitation des routes est l’un des métiers caractéristiques de la fonction publique territoriale. Un métier à hautes responsabilités, et de plus en plus un métier à risque. En charge de l’exécution de divers travaux d’entretien et de réparation des voies et des espaces publics, ces quatre agents, et sans aucun doute, leurs collègues répartis sur le territoire, sont unanimes : ils se sentent investis d’une mission de service public de proximité.
« Comme sur l’ensemble du Département, tous ces agents ont un seul souci, celui de réaliser leurs missions de service public. »
Pour être opérationnels de manières continue, ils sont soumis à un régime d’astreinte qui permet une mobilisation rapide pour intervenir en cas de nécessité (accident de la route, intempéries, manifestations diverses, etc.). Pour eux, la priorité est d’assurer leurs missions de service public et d’être prêts à intervenir. Un rôle essentiel pour ces gestionnaires du domaine public.
Un peu plus de 200 agents travaillent chaque jour sur le réseau et interviennent pour baliser les chantiers, entretenir les routes, sécuriser les zones d’incidents ou assurer la viabilité hivernale. Pourtant équipés d’équipements de protection individuelle (EPI), largement visibles de jour comme de nuit, et de signalétiques prévenant des interventions, ces agents ne se sentent plus en sécurité quand ils exercent leurs missions. Comme leurs collègues qui interviennent sur le réseau autoroutier ou les routes nationales, ils souffrent des incivilités de la part des usagers de la route, les mettant parfois en danger.
Pour Nicolas Rouzeau, il est essentiel de faire de la prévention auprès des automobilistes : « La grosse problématique aujourd’hui, c’est la circulation. Elle est plus importante qu’il y a 20 ou 30 ans. Même si tout est mis en œuvre par la collectivité pour notre sécurité, par rapport aux EPI, par rapport aux outils, aux engins ou par l’organisation qui évolue. Cela ne fait pas tout ! »
Le seul moyen serait sans doute de sensibiliser les conducteurs par la prise de conscience que leurs comportements inappropriés peuvent être lourds de conséquences : « La sécurité humaine prévaut sur tout le reste. »
Le message est bien reçu, il convient à vous, automobilistes d’adapter votre conduite à l’approche d’un chantier ou d’une zone d’intervention en diminuant votre vitesse, en augmentant les distances de sécurité et si possible en changeant de voie.
Été comme hiver, ils veillent à votre sécurité.
Leurs activités sont ponctuées par les impératifs météorologiques, par les saisons, par la typologie des secteurs d’intervention. Les contraintes sont différentes suivant la nature du terrain. En effet, elles ne sont pas les mêmes, si l’agent intervient en montagne ou en plaine.
Lors de la viabilité hivernale, l’une des activités principales de ces agents est d’organiser des patrouilles de surveillance de l’état du réseau routier pour ensuite déclencher les interventions suivant les besoins (salage, déneigement, etc.). Les axes stratégiques sont prioritaires ; les routes secondaires sont traitées suivant leur degré d’importance.
Interventions en 2021-2022 :
- 944 interventions réparties sur 54 jours
- 14 patrouilleurs par semaine, l’équivalent de 2 375 h
- 2 980 T de sel utilisé pour un coût global de 0,795 Millions
Retrouvez l’article sur la viabilité hivernale !
Le reste de l’année, de début mars à mi-novembre, les agents des routes se consacrent à d’autres missions. Les champs d’action sont alors plus étendus.
Ils interviennent notamment pour la pose ou la remise en état de la signalisation horizontale (marquage au sol) et verticale (panneaux de signalisation). Dès l’arrivée de la belle saison, au printemps, d’autres missions viennent rythmer leur quotidien. Ils réparent les dégâts engendrés par l’hiver, les chaussées étant souvent abîmées par le salage. Entre les petites tâches variées comme combler les nids de poule, le curage des fossés, l’élagage et le fauchage de la végétation, il y a les plus « grosses interventions ». Le terrassement, le dérasement ou les enduits superficiels sont effectués par les agents de Nièvre Travaux Matériels. Concernant les enrobés à chaud, ce sont entreprises privées qui interviennent.
Un appui logistique en toutes circonstances.
Les agents sont aussi fortement impliqués en cas de manifestations, d’accident de la route ou de catastrophe naturelle.
« Il faut toujours savoir s’adapter dans n’importe quelle situation. »
Les agents des routes se considèrent un peu comme « les pompiers » de la route, ils sont habilités et formés pour intervenir de manière rapide dans n’importe quelles circonstances afin de sécuriser les lieux. Les interventions sur la voirie sont diverses, les UTIR et les CER sont en première ligne, quand il s’agit d’intervenir sur un lieu d’accident et d’effacer les écoulements d’huile, enlever les bris de verre, quand un arbre est couché sur la chaussée, quand il faut mettre en place des déviations dues aux travaux, ou installer des barrières de sécurité lors de manifestations (Tour Nivernais Morvan, comices agricoles, etc.) et d’événements sportifs afin d’en interdire l’accès au public et d’en sécuriser le périmètre.
Ces agents, tous issus du secteur sur lequel ils effectuent leur métier, ont une parfaite connaissance du terrain, ce qui leur permet d’intervenir souvent en même temps que les secours. Ils sont en lien permanent avec la gendarmerie ou les casernes des sapeurs-pompiers – un atout pour une réactivité sans faille. Ils sont également souvent sollicités lors des intempéries qui conduisent parfois à effectuer des opérations de pompage, de déblaiements d’arbres tombés sur la chaussée, de la mise en place d’une signalisation temporaire…
Consciencieux et responsable, ce métier exige une certaine autonomie, notamment dans l’organisation du travail. L’agent d’exploitation de la route ou d’entretien de la voirie doit également être capable de « gérer » et de prendre des initiatives lorsque la situation s’avère urgente tout en prévenant sa hiérarchie. D’autres qualités sont requises pour exercer ce métier : être « un touche-à-tout, un bon bricoleur », aimer travailler à l’extérieur, avoir quelques connaissances sur les règles de sécurité, avoir le permis poids lourds et le Certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité (CACES) pour la conduite d’engins de chantiers.
Les services de la voirie sont aussi associés aux principes de développement durable. Depuis une dizaine d’années, ils mènent des campagnes de limitation de l’utilisation des produits phytosanitaires, du recours massif au sel et de la préservation de la faune et de la flore (lutte contre les plantes invasives notamment).