Tout au long de l’année, les agents des Unités territoriales des infrastructures routières (UTIR) du Conseil départemental travaillent pour assurer la sécurité et l’entretien des routes. Durant les mois d’hiver, les conditions météorologiques entraînent la mise en place d’un dispositif spécifique pour assurer le maintien de la circulation : la viabilité hivernale (VH). Mode d’emploi.
Depuis le 28 novembre et jusqu’au 6 mars 2023, la Nièvre est en viabilité hivernale, un dispositif qui permet d’offrir les conditions optimales de circulation aux usagers du réseau départemental. Il s’agit d’une des missions principales des agents des centres d’entretien routier du département.
Afin de mieux comprendre la viabilité hivernale, et toute la mise en place qui en découle, il était évident de se rendre là où se trouve la neige, dans le Morvan, plus précisément au sommet du Haut-Folin. Le rendez-vous était fixé, fin janvier, avec quatre agents de l’UTIR de Château-Chinon
Grâce au dossier d’organisation de la viabilité hivernale (DOHV), les astreintes des agents sont programmées au niveau du département. Chaque secteur dispose d’équipes de patrouille qui contrôlent le réseau et lancent les équipes d’intervention suivant les besoins.
Les patrouilleurs, sentinelles du réseau routier
Sans ce service, les agents ne pourraient être suffisamment réactifs pour intervenir sur le réseau routier. Les patrouilleurs interviennent en amont, ils sont les dépositaires d’un service public bien huilé. Ils empruntent les routes et rendent compte de l’état du réseau à la salle opérationnelle à Nevers. C’est seulement après leur compte-rendu que les agents d’astreinte sont contactés et entrent en action avec les engins appropriés.
Malgré toute l’attention du service, l’implication des agents et les améliorations successives apportées à ce dispositif, il peut arriver que l’action des pouvoirs publics soit insuffisante en cas de phénomènes météorologiques exceptionnels. Des situations climatiques difficiles à anticiper, notamment pour la durée et l’intensité du phénomène neigeux. La neige est le phénomène emblématique de l’hiver, mais on ne peut la traiter avant qu’elle ne tombe, ce qui entraîne une réelle perturbation du réseau et surtout l’incompréhension des usagers.
Le traitement du verglas et de la neige
Grâce aux prévisions météorologiques et aux patrouilles réalisées par les agents, les gestionnaires routiers décident alors des traitements les plus appropriés. Deux traitements sont envisagés : l’un est pré-curatif, le second curatif.
Le premier consiste à éviter la formation de verglas en épandant du sel sur la chaussée. Pour le second, une bouillie de sel est déversée quand le verglas est épais de 2 à 3 mm, avec plusieurs passages s’il le faut quand la glace initiale est plus épaisse. En cas de neige, le traitement curatif vient racler la couche et l’évacuer grâce aux lames de déneigement. Un salage complémentaire élimine la neige résiduelle.
Concilier salage et protection de l’environnement
Le sel est un produit naturel, mais son impact sur l’environnement n’est pas à négliger. Mal dosé, il peut avoir un effet considérable sur la biodiversité et sur le revêtement. Une contrainte nécessairement prise en compte par les services et les agents.
Adapter sa conduite suivant l’état du réseau routier
Dès les premiers jours de l’hiver, la plupart des usagers appréhendent de prendre la route lorsque la neige et le verglas font leur apparition. Il convient alors d’adapter sa conduite, en choisissant la prudence et en respectant les distances de sécurité. Enfin, lorsque cela s’impose, chaque conducteur devra adapter son itinéraire afin de bénéficier des meilleures conditions de circulation possible.
Un dernier point important : vous devez toujours laisser la priorité aux engins de déneigement et de salage.