La Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille (MADEF) est chargée d’accueillir des enfants confiés au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et de proposer une orientation adaptée à leurs besoins suite à une période d’observation.
Les missions de la MADEF
Les éducateurs assurent auprès des enfants et jeunes accueillis une prise en charge éducative et un accompagnement individualisé favorisant leur développement et leur autonomie, en lien avec les partenaires extérieurs.
Chaque jeune accueilli a un référent et un co-référent parmi l’équipe éducative : celui-ci a un rôle de repère pour l’enfant, sa famille, et les partenaires extérieurs. Il centralise toutes les informations relatives au mineur, afin de proposer un accompagnement adapté.
L’objectif est de permettre aux enfants et adolescents accueillis de pouvoir faire face à leur placement, lié à des situations familiales diverses : jeunes en danger dans le milieu familial (viol, maltraitance, etc.) ; parents démunis face au comportement de leur enfant (conduite à risque, violence, trouble du comportement) ; etc.
Dans les semaines qui suivent l’arrivée d’un jeune, un projet personnalisé est élaboré, en lien avec l’éducateur chargé du suivi de placement du territoire et les parents. Il permet de fixer des objectifs à atteindre dans le cadre de l’accompagnement et décline des moyens à mettre en œuvre pour la réalisation de ces objectifs. A cette occasion est émise une proposition d’orientation : accueil familial ou accueil en structure collective.
A noter : la durée du placement en urgence est généralement d’une durée de 3 mois, renouvelable une fois.
Les équipes de la MADEF collaborent étroitement avec les travailleurs sociaux du milieu ouvert, le Procureur ou le substitut, les services de police et de gendarmerie mais aussi les écoles, collèges et lycées, et établissements spécialisés (notamment Instituts Médico-Éducatifs, Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques), le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP), le Centre Médico-Psychologique Pédagogique (CMPP), les unités de pédopsychiatrie…
Les actions menées par les professionnels visent à prévenir tout risque de maltraitance, notamment par l’évaluation des pratiques, le droit d’expression des enfants, des familles, la consignation des événements violents dans les rapports transmis à l’Aide Sociale à l’Enfance et au juge, etc.
Les décisions judiciaires constituent le cadre de référence des actions conduites auprès des parents. Lorsque c’est possible, la place des parents et de leurs compétences est valorisée. Ceux-ci sont partie prenante de la vie de leur enfant et acteurs de l’exercice de l’autorité parentale.
Au delà de la lutte contre la maltraitance, la bientraitance est prônée. Cette valeur garantit une démarche relationnelle non violente, recommandant des comportements, gestes ou paroles permettant à l’autre d’être en confiance, de développer ses capacités, de se sentir soutenu, reconnu, valorisé, etc.
Les professionnels travaillent également à l’intégration sociale du jeune confié à l’ASE par le développement des liens avec son environnement (vie sportive, loisirs, etc.), et l’intégration scolaire et professionnelle.
L’Union Européenne « L’accès à l’éducation et sa continuité effective ».
Le Fonds Social Européen (FSE)
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Le FSE est l’un des plus anciens Fond Structurel de l’Union Européenne, il est apparu en 1957 avec pour principal objectif de lutter contre le chômage. Il s’inscrit aujourd’hui dans un cadre plus large nommé politique de cohésion pour parvenir à réduire les disparités économiques et sociales entre les États membres.
Le FSE est géré selon des programmes de 7 ans. Chaque pays membre de l’Union Européenne gère à sa façon le FSE. En France la gestion des crédits FSE est partagée entre l’État et les Régions.
Pour la période 2021-2027, le fonds social européen se transforme et devient le fonds social européen +. Directement en lien avec le socle européen des droits sociaux, il met un accent particulier sur le chômage des jeunes, l’inclusion sociale, la privation matérielle et l’intégration des migrants. Il ouvre de nouvelles possibilités de financement en direction des publics les plus exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale y compris les plus démunis et les enfants.
En Bourgogne, le FSE+ représente une enveloppe de 91 millions d’euros. Les Conseils départementaux se voient confier plus de 72 millions d’euros de FSE+ soit 80 % de l’enveloppe régionale. Dans la Nièvre, ce seront 5,3 millions d’euros qui seront consacrés à l’inclusion professionnelle et sociale des personnes les plus éloignées de l’emploi et des plus vulnérables et, pour la première fois en gestion directe, 1,7 millions d’euros pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et leur réussite éducative.
Le Département de la Nièvre porteur de projets
Opération FSE « Accompagnement des enfants non scolarisés, scolarisés à temps partiel ou en difficultés d’apprentissage au sein de la Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille. »
Depuis plusieurs années, le Conseil départemental constate une évolution des problématiques des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, dont les besoins spécifiques relèvent de plus champs de compétences (éducatif, social, médical, judiciaire…) et rendent complexes leurs prises en charge. Les difficultés rencontrées par ces enfants sont souvent cumulatives et leurs causes multifactorielles. Elles conduisent à des difficultés d’apprentissage, des situations de décrochage scolaire, des troubles du comportement générant une scolarité à temps partiel, des ruptures de parcours de vie induisant des périodes sans scolarisation et une incapacité pour certains d’entre eux à s’inscrire dans un projet professionnel.
Il est donc apparu nécessaire de proposer, au sein de la Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille, un dispositif, le Pôle d’Accompagnement de Jour (PAJ), permettant la prise en charge en journée des enfants et des jeunes accueillis sans scolarité ou bénéficiant d’une scolarité à temps partiel afin de leur permettre de conserver un rythme de vie identique aux enfants scolarisés et favorisant progressivement leur retour en classe ou leur inscription dans un projet professionnel.
Ce dispositif a été mis en place en 2019.
Les missions du Pôle d’Accompagnement de Jour sont :
• la prise en charge en journée des enfants/jeunes accueillis sans activité scolaire ou bénéficiant d’une scolarité adaptée avec des temps scolaires limités (séquentiels). L’objectif est de permettre à ces enfants/jeunes de conserver un rythme de vie et de favoriser progressivement le retour en classe.
• l’accompagnement des enfants dans les apprentissages scolaires de base (lecture, écriture, calcul) en soutien aux équipes éducatives. • la mise en place d’actions de remédiation afin d’accompagner les enfants à surmonter leurs difficultés de compréhension, de mémorisation, de concentration. • l’accompagnement et le soutien des adolescents et adolescentes dans le cadre de l’insertion socio-professionnelle (rédaction d’un CV, conduite d’un entretien en vue d’un rendez-vous auprès d’un employeur, aide à la rédaction d’un rapport de stage, accompagnement dans les démarches administratives auprès de la CAF, la CPAM, France Travail).
• la conception, l’organisation et l’encadrement d’activités éducatives, sportives ou culturelles individuelles ou collectives, en fonction de l’âge des enfants, afin de développer leurs compétentes psycho- sociales.
• la conception, l’organisation et l’encadrement d’ateliers (bois, jardinage, cuisine, bien-être…) visant à développer la créativité, la valorisation et l’expression des enfants. Le Pôle d’Accompagnement de Jour est composé de deux équivalent temps plein d’éducateurs spécialisés. D’autres personnels de l’établissement contribueront à la réalisation de certaines activités.