En mai 2025, la température moyenne sur la planète a été 1,4 °C plus élevée que la moyenne de l’ère pré-industrielle (1850-1900), selon l’observatoire européen Copernicus. Il s’agit, statistiquement, du deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré, juste derrière celui de 2024. 1,4 °C, cela pourrait sembler peu, mais les effets sont déjà gigantesques.
Sur la terre comme dans l’eau, mai 2025 s’est révélé particulièrement chaud pour notre planète. Ainsi, pour les océans, les 20,79 °C constatés en surface font de ce mois le deuxième du triste podium du réchauffement climatique, derrière mai 2024.
Histoire de vaporiser définitivement le doute, une étude scientifique nous apprend qu’entre le 14 et le 21 mai 2025, la calotte glaciaire du Groenland a fondu à un rythme dix-sept fois plus élevé que la moyenne à cette période de l’année. Les températures sont en effet inédites pour la saison : on a enregistré à l’est de l’île 14,3 °C soit… 13 °C de plus que le maximum journalier moyen au mois de mai.
Réchauffement climatique : des phénomènes extrêmes à l’horizon des + 2 °C
Il est donc capital de contenir ce réchauffement à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C, ce qui permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques. À commencer par les vagues de chaleur, qui ont augmenté en fréquence et durée en France. Leur nombre de jours a été multiplié par quatre cette dernière décennie, comparée aux années 1980, passant de 3 à 12 jours en moyenne annuelle. Or, d’ici quelques décennies, ces vagues pourraient s’étaler de mai à octobre.
Autre exemple, les vagues de froid seront moins fréquentes, moins longues et moins intenses, sans disparaître complètement.
Enfin, et on le constate déjà, même dans notre région, les précipitations varient de plus en plus d’une année à l’autre. Les pluies extrêmes sont plus intenses et fréquentes (jusqu’à + 20 % en Méditerranée) et gagnent des territoires comme la Bretagne, le centre et le nord-est de la France.