Chaque année, l’humanité consomme plus que ce que la Terre peut offrir. Le « jour du dépassement », calculé par le Global Footprint Network, marque la date à partir de laquelle nous avons épuisé les ressources naturelles que la planète peut régénérer en une année. À partir de ce jour, nous vivons « à crédit écologique », creusant un peu plus la dette environnementale. Qu’il s’agisse des terres agricoles, des forêts, des océans ou de la capacité d’absorption du CO₂, toutes les limites sont dépassées – et de plus en plus tôt chaque année.
Pour l’année 2025 en France, selon Global Footprint Network, c’est la date le 19 avril qui marque l’épuisement de l’ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de régénérer en un an. Cette date est différente selon les pays. Par exemple, pour les Pays-bas c’est le 5 mai, pour les États-Unis c’est le 13 mars, ou encore pour la Hongrie, le 31 mai. Ces différences montrent à quel point la pression sur les ressources dépend du niveau de vie et de consommation des pays.

Comment est calculé le jour du dépassement ?
À l’échelle nationale, le calcul repose sur deux indicateurs :
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L’empreinte écologique du pays : tout ce qui est nécessaire pour nourrir, loger, déplacer et faire vivre sa population (y compris via les importations)
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Sa biocapacité : la capacité des écosystèmes à fournir ces ressources et à absorber les déchets, notamment les émissions de carbone.
En 2024, le jour du dépassement avait eu lieu le 7 mai pour la France, soit 18 jours plus tard qu’en 2025.
Pourquoi cette date est importante ? Parce que c’est l’occasion de rappeler les limites planétaires, d’autant que le compteur ne repart pas à zéro à chaque 1er janvier, ces tensions s’accumulant année après année.
Comme le rappelle l’ADEME, « Nos besoins dépassent toujours le volume de ressources que la planète peut régénérer. Alors, comment préserver nos ressources avant qu’elles n’arrivent à bout de souffle ? »
Quelles solutions pour ne pas faire reculer davantage le jour du dépassement ?
Chacun peut agir à son niveau, dans son quotidien en privilégiant un certain nombre de pratiques !
Réduire son empreinte alimentaire en soutenant une agriculture durable et en favorisant une alimentation plus végétale, privilégier les circuits courts. Privilégier la mobilité douce, limiter les achats superflus, consommer local et durable, économiser l’eau ou encore préserver la biodiversité : autant de gestes concrets qui peuvent réellement faire la différence.
Ensemble, on se fixe un challenge pour l’année 2026 ? On essaye de ne pas faire reculer le jour du dépassement ?