L’événement est passé sous les radars, le week-end dernier : le 2 février est la journée mondiale des zones humides. Pour l’édition 2025, le thème, « protéger les zones humides pour notre avenir commun », fait écho aux multiples vertus de ces réservoirs vitaux de biodiversité, dont certains sont protégés, dans la Nièvre, par le Conseil départemental.
Pourquoi le 2 février ?
Le 2 février 1971, la Convention sur les zones humides a été signée dans la ville iranienne de Ramsar.
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Ce sont entre autres les étangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables.
La plupart de ces écosystèmes existent dans la Nièvre. Par exemple, sur le bassin versant de la rivière Nièvre, on trouve des tourbières de la forêt de Prémery, des prairies mésohygrophiles (c’est-à-dire des milieux humides une partie de l’année seulement) de fauche, des mégaphorbiaies (des habitats assez humides, au niveau des bordures de cours d’eau, des prairies alluviales et des forêts humides, colonisées par une végétation dense de hautes herbes), mais aussi des forêts de frênes et d’aulnes, etc.
Certains de ces écosystèmes se trouvent dans les Espaces naturels sensibles du Conseil départemental.
Les zones humides et le climat
L’association Ramsar France précise : « Les zones humides constituent l’écosystème terrestre le plus efficace pour faire face à la crise climatique. En absorbant le dioxyde de carbone de l’atmosphère et en le stockant dans leur sol et leur biomasse, elles contribuent à atténuer le changement climatique. Elles fournissent aussi d’autres services tout aussi essentiels qui contribuent à l’adaptation aux effets du changement climatique. »
Si l’on devrait retenir un seul fait, ce serait celui-ci : il est essentiel de reconnaître la protection et la restauration des zones humides comme des solutions fondées sur la nature efficaces pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, et de les intégrer dans les plans climatiques et la législation à tous les niveaux de gouvernement.
Les zones humides et la biodiversité
Les zones humides abritent 40 % de toutes les espèces végétales et animales connues. Cela comprend de nombreuses espèces en danger, menacées et endémiques, qui ne peuvent survivre que dans des habitats humides particuliers, et nulle part ailleurs.
Elles abritent par ailleurs presque 100 % des amphibiens, 50 % des poissons et plus de 33 % des vertébrés de notre planète.
Grâce aux zones humides, nous pouvons ralentir l’extinction de masse en cours.
Mais aussi…
Les zones humides sont des écosystèmes très productifs et de grande valeur. Elles sont à la base d’un avenir économique durable, en améliorant la productivité agricole, en soutenant la pêche et en offrant des possibilités d’écotourisme. Elles nous fournissent également l’alimentation en eau (quantité et qualité), du bois d’œuvre, et permettent un artisanat local à petite échelle.
Le saviez-vous ?
Les zones humides peuvent être d’eau douce ou d’eau salée.
Pour l’eau douce, elle représente seulement 2,8 % de l’eau présente sur la planète.
Connaissez-vous sa répartition ?
Pensons à préserver nos zones humides : elles ont une place importante dans le patrimoine culturel de l’humanité, et elles nous rendent des services écosystémiques dont notre survie dépend.