L’observatoire européen Copernicus l’a confirmé dans un communiqué : 2024 sera bien la première année à franchir le seuil de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle.
Qu’est-ce que ça signifie ?
Souvenons-nous de l’Accord de Paris sur le climat, adopté en 2015 à l’issue de la COP 21 : il visait à contenir le réchauffement en-dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C. Cet accord faisait toutefois référence à des tendances de long terme, c’est-à-dire que la moyenne de réchauffement de 1,5 °C devra être observée sur au moins vingt ans pour considérer la limite franchie.
Quelques exemples de conséquences d’une hausse de 1,5 C :
Trois fois plus de personnes (420 millions de personnes) seraient exposées à des vagues de chaleur sévères au moins une fois tous les 5 ans. Les régions les plus impactées seraient la Méditerranée et l’Afrique sub-saharienne.
Ce réchauffement de 1,5 °C aurait également des impacts pour la santé publique, et notamment dans les villes qui sont caractérisées par la présence d’îlots de chaleur urbain créés par les habitations et les routes.
Les rendements des principales cultures vivrières de maïs, de riz et de blé devraient diminuer ainsi que les rendements de la pêche.
Un horizon à + 3 °C
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que le climat est actuellement réchauffé d’environ 1,3 °C et les prévisions en termes d’émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2030 sont très pessimistes. En effet, les politiques actuelles des nations membres de l’ONU dessinent un futur sombre pour une planète qui subira très certainement un réchauffement de près de 3 °C au cours de ce siècle. Les conséquences en seraient évidemment catastrophiques pour l’humanité et le vivant en général.
Nous pouvons encore éviter des extinctions d’espèces, la fonte du permafrost ou encore la fonte des glaciers. Les dégâts ne sont pas encore irréversibles. Mais pour cela, chaque minute compte. Il faut poursuivre les efforts individuels et collectifs en matière d’adaptation et d’atténuation, à l’échelle locale, nationale et internationale.