Le 25 octobre, le gouvernement a présenté son nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique : comment vivre dans un pays dont la température moyenne augmenterait de 4 °C (par rapport à celle de 1900) d’ici la fin du siècle ? On vous explique.
Les inondations récentes en Europe centrale, en France puis en Espagne, ou les gigantesques incendies en Amérique du Sud, viennent nous rappeler que le changement climatique ne connaît pas de pause.
C’est dans ce contexte de “surchauffe” que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a rendu il y a quelques jours un rapport pour le moins alarmant. Les experts prévoient en effet que nous nous dirigeons vers un réchauffement mondial de 3,1 °C, soit une hausse de 4 °C en France. C’est sur ce scénario que se base le gouvernement pour proposer son nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).
Que contient ce plan ?
Le plan vise à s’adapter à une France à + 4 °C en métropole par rapport à 1900 (la France s’est déjà réchauffée de 1,7°C en moyenne depuis 1900) à travers de multiples actions réparties en 5 axes :
– protéger la population,
– assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels,
– adapter les activités humaines (résilience économique, souveraineté alimentaire, économique et énergétique),
– protéger le patrimoine naturel et culturel,
– mobiliser des moyens humains et financiers.
C’est un vaste chantier que devront s’approprier les collectivités locales et les citoyens. Le ministère de la Transition écologique mettra à leur disposition des outils et des moyens tels qu’une cartographie d’exposition aux risques naturels d’ici 2027, la création d’une Mission adaptation pour accompagner 100 territoires dans leur stratégie d’adaptation, l’intégration de la Trajectoire de référence de l’adaptation au changement climatique (Tracc) dans tous les documents de planification à divers échelons locaux, etc.
Très concrètement, il s’agit de limiter au mieux les impacts du changement climatique et les dommages associés sur la population, sur les activités socio-économiques et sur la nature, car le dérèglement climatique ne laissera de répit ni aux institutions ni à la nature.
N’oublions pas par ailleurs que la démarche d’adaptation, qui agit sur les conséquences du changement climatique, est complémentaire des actions d’atténuation qui visent à réduire les causes du changement climatique, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre. L’une ne va pas sans l’autre. S’adapter est indispensable, certes, mais atténuer est capital !