Le 2 février chaque année, on célèbre les zones humides pour fêter la signature de la convention sur les zones humides, signée dans la ville de Ramsar (en Iran) le 2 février 1971. Pour cette nouvelle édition 2024, voici le thème retenu : « Les zones humides, sources de bien-être humain » !
Dans un précédent Mardi du climat, nous évoquions les Solutions fondées sur la nature, avec un focus sur la ressource en eau. Eh bien les mares sont de petites zones humides qui nous rendent de grands services. Grâce à elles, nous pouvons lutter contre les effets du changement climatique. En effet, ces petits points d’eau naturels sont aussi des puits de carbone très efficaces ; ils jouent également le rôle de zones tampons pour freiner les impacts du changement climatique comme les inondations et les sécheresses.
Réservoirs d’eau potable, refuges pour la biodiversité, les mares accueillent souvent une faune et une flore spécifique (poissons, oiseaux d’eau, insectes, batraciens, etc.) qui s’épanouissent dans ces milieux.
Une mare, c’est…
… Une étendue d’eau de faible profondeur dont la surface est inférieure à 5 000 m². Elle peut être alimentée par les eaux de pluie, le ruissellement ou par les nappes phréatiques. Elle est d’origine naturelle ou créée par l’homme, permanente ou temporaire.
Mare et bien-être ?
La mare a une valeur esthétique puisqu’elle participe à la qualité paysagère. Elle est un outil d’éducation, que ce soit pour le grand public ou les enfants, qui peuvent ainsi découvrir tout un écosystème. Se promener près d’une mare, observer les créatures qui y vivent ou simplement admirer le paysage procure du bien-être et chasse le stress.
Mares de Bourgogne
Le réseau Mares de Bourgogne a été initié en 2008 par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne, la Société d’histoire naturelle d’Autun, le Parc naturel régional du Morvan et le Conservatoire botanique national du Bassin parisien. Son objectif est d’améliorer la connaissance sur les mares, leur flore et leur faune (inventaires d’espèces, cartographie et diagnostics…), de préserver les mares en partenariat avec les acteurs locaux (opérations de restauration et d’entretien, conservation des chapelets de mares, conseils techniques, etc.) et de sensibiliser le public, les élus et les professionnels aux enjeux liés aux mares.
Forestières ou agricoles
Ne croyez pas que les mares sont des écosystèmes tous semblables. Leur richesse biologique est telle que l’on distingue les mares forestières (entourées d’une strate arborescente développée qui peut recouvrir tout ou partie de leur surface) et les mares agricoles ; dans l’exploitation agricole – prairies ou cultures –, les mares servent à l’abreuvement du bétail ou de la basse-cour, et aux prélèvements domestiques.
La mare, menacée de mort ou admirée
Les mares sont menacées principalement par le changement des pratiques agricoles et la pollution des intrants chimiques. Peu utilisées, jugées gênantes, elles sont remblayées ou disparaissent suite à un lent comblement naturel. L’urbanisation et l’artificialisation des milieux naturels pèsent aussi lourdement sur ces milieux bien souvent dédaignés.
Heureusement, une prise de conscience générale, qui redonne à l’eau un statut de denrée précieuse et coûteuse, permet aux mares de regagner une place d’honneur, aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine. Tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître son rôle multi-fonctionnel et ses bienfaits.