En attendant l’ouverture au printemps 2024 de la Cité des présents à Château-Chinon, qui rassemble le musée du Septennat et le musée du Costume sur un site entièrement réhabilité, une exposition de préfiguration est organisée jusqu’au 30 juin au Centre culturel Condorcet de Château-Chinon avant de « tourner » dans la Nièvre. La foule présente lors du vernissage atteste l’attachement des habitants pour « leurs » musées, fermés pour travaux depuis 2019, et la curiosité impatiente pour leur futur visage.
Près de cent personnes ont défié la chaleur et les tentations du vendredi soir pour rallier le premier étage du Centre culturel Condorcet, théâtre de l’exposition de préfiguration de la Cité des présents. L’affluence, rare pour un vernissage, illustre la force des liens qui unissent les habitants de Château-Chinon, du Morvan et de la Nièvre, aux musées du Septennat et du Costume dont la fusion est en cours au sein de la Cité des présents – le nouveau nom de la Cité muséale (voir ci-dessous).
D’attachement et de fierté, il fut naturellement question dans les discours concis et enchaînés de Chantal Malus, maire de Château-Chinon, de René Blanchot, président de la communauté de communs Morvan Sommets et Grands Lacs, de Fabien Bazin, président du Conseil départemental, de Patrice Joly, sénateur, et de Yosr Kbairi, sous-préfète. L’exposition, appelée à « tourner » dans le département dès cet été, ranimera l’intérêt des Nivernais pour des musées qui ont longtemps fasciné avant de souffrir de l’usure du temps, passant de 100 000 visiteurs par an à leur apogée à 10 000 dans les années 2000.
La fermeture, en 2019, pour une réhabilitation en profondeur orchestrée par le Département, a suscité une impatience qui devrait prendre fin en 2024, avec une réouverture fixée à une date historique et symbolique, « le 10 mai », comme l’a annoncé Fabien Bazin. Pour Sylvie Richoux, conservatrice à la tête d’une équipe de six agents, pour l’architecte Patrick Mauger, pour les scénographes qui prendront bientôt le relais des ouvriers, les onze mois à venir seront intenses.
Entourés par les panneaux retraçant l’histoire des musées et l’esprit de la Cité des présents, des mannequins en dessous féminins exhalent une promesse de pédagogie audacieuse et de patrimoine décoiffant. Corset et crinoline, queue d’écrevisse, corps à baleine et paniers : ancêtres du Wonderbra, les enjoliveurs de silhouette pour les dames d’antan ont été magnifiquement reconstitués par Maïna Thareau, artisan-couturière établie depuis peu à La Charité-sur-Loire.
Horaires d’ouverture : lundi de 10 h à 12 h ; mardi et samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h ; mercredi et vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
L’équipe de la Cité des présents sera sur place pour répondre aux questions des visiteurs les mercredis 14, 21 et 28 juin de 14 h à 16 h 30.
Pourquoi la Cité des présents
Le nom « Cité des présents » fait le lien entre les collections des musées et suscite la curiosité. Le mot « présents » fait référence à la fois au cadeau et au temps, dont la mode et les cadeaux diplomatiques sont le reflet et l’allégorie.
Ce nom invite les futurs visiteurs à appréhender les enjeux de société contemporains et à comprendre les temps actuels en voyageant aussi bien à travers les différentes époques qu’à travers les différents continents grâce aux deux collections : arts et diplomatie (ancien musée du Septennat) et mode et costumes (ancien musée du Costume).
Le travail autour de ce nouveau nom est complété d’un logo renouvelé et d’une charte graphique plus percutante.