DOCUMENTAIRE EN AVANT-PREMIERE
Les Gars de l’usine, une histoire d’hommes, d’âme et d’acier
Imphycois d’origine, le réalisateur Léo Amiot a présenté Les Gars de l’usine, en avant-première dans « sa » ville. Dans ce documentaire, il raconte le passé, le présent des aciéries. Un hommage attachant aux milliers d’ouvriers d’hier et d’aujourd’hui qui ont fait et font encore la notoriété d’un savoir-faire exceptionnel. Son œuvre sera diffusée sur France 3, jeudi 13 avril, en deuxième partie de soirée.
Imphy ressemble à toutes ces villes moyennes des territoires ruraux qui ont connu un passé industriel glorieux et une effervescence propre aux cités ouvrières. Une ère aujourd’hui révolue : Imphy semble désormais éteinte, comme inanimée. Pourtant elle continue d’exister en son cœur.
Posée telle une verrue au milieu de la cité, l’usine est toujours là, emblème d’un passé que l’on pourrait croire perdu, mais qui au contraire perdure. Par ce documentaire, Léo Amiot a voulu initier un autre regard sur l’usine et la ville, en choisissant de donner la parole aux ouvriers et aux ouvrières d’hier et d’aujourd’hui : « J’ai grandi ici. Mes deux grands-pères, que l’on découvre dans le documentaire, ont travaillé tous les deux à l’usine. L’usine était au cœur de leur vie, de leurs discussions. C’est un hommage à ma famille et à tous ceux qui font la richesse de cette ville. »
Les Gars de l’usine est un hommage sincère et émouvant, qui donne toute la dimension à ce haut-lieu de la fonderie. Une histoire qui a façonné la ville et des générations d’ouvriers : « Il y a de belles choses à montrer, une histoire méconnue à faire partager. Imphy est lié au patrimoine français, de la Tour Eiffel à la Colonne de Juillet, au train d’atterrissage du Concorde et à la création de l’INVAR, à l’horlogerie de luxe, etc. » Ce savoir-faire se perpétue avec une nouvelle génération d’ouvriers qui, comme leurs aînés, restent modestes presque effacés, mais pas peu fiers d’avoir la reconnaissance d’un savoir-faire reconnu mondialement.
Les témoignages d’anciens, des retraités et de ceux, qui encore aujourd’hui, font tourner la machine, sont poignants. Une modestie touchante et une fierté à peine visible se lisent dans leurs regards et s’expriment par leurs mots. Des portraits, des rencontres qui racontent des histoires, leurs histoires avec ce sentiment d’appartenance à une grande famille. Léo Amiot entre dans le quotidien de ces hommes et de ces femmes, sans voyeurisme et sans une voix off qui pourrait dénaturer les propos et les images.
La musique joue elle aussi un rôle important. Le réalisateur voulait faire du 100 % Nièvre ; comme un chef cuisinier qui utiliserait les produits de proximité, il a choisi quelques morceaux des Tambours du Bronx qui collent parfaitement aux images du fourneau et de la fonderie.
Le documentaire de 52 minutes fait son effet ; les images, les sons, la musique et les propos donnent le ton, l’intention. Un passé et un présent peu reconnus, mais que ce documentaire éclaire.
Les Gars de l’usine sera diffusé ce jeudi 13 avril, vers 22 h 50, sur France 3 (rediffusion le 24 avril à 9 h).
L’équipe autour de Léo Amiot : Adrien Hairaye-Remy, monteur ; Béranger Pastigo, cadreur ; Maxime Poirot, président des Films de l’Estran.