De retour après deux ans d’absence sanitaire, le Salon départemental de l’enseignement supérieur a réuni 3 000 lycéens et 250 collégiens au Centre Expo de Nevers. Tandis que s’ouvre, le 18 janvier, la saison des vœux de Parcoursup, les jeunes Nivernais ont eu un accès direct, vivant et interactif, à 250 offres d’études (dont une cinquantaine dans la Nièvre) après le bac. Autant de promesses de « voyage » – selon le terme que Blandine Delaporte, vice-présidente du Conseil départemental, préfère à celui, plus réfrigérant, de « parcours » – vers le métier de leurs rêves.
Pochette à rabats collée au torse ou bloc-notes en main, ils circulent dans les allées, en petits groupes de copains et copines intimidés, concentrés ou surjouant l’insouciance. Sous les hauts plafonds du hall de Centre Expo, c’est un peu de l’avenir de ces lycéens de 1ère et de Terminale générale, technologique ou professionnelle, qui se dessine au fil des stands du Salon départemental de l’enseignement supérieur, rassemblés en « villages » pour plus de lisibilité. Ce 12 janvier, les 250 possibilités de formations, le brouhaha, la foule, le filtre de sécurité à l’entrée, sans oublier le défilé des officiels, donnent à ce classique de l’orientation post-bac la dimension impressionnante de carrefour de l’adolescence et de l’âge adulte.
Stratégiquement placé à une petite semaine du démarrage de Parcoursup, le salon (1) multiplie les pistes d’envol vers les principales destinations universitaires, Dijon et Clermont-Ferrand en tête, et met en lumière l’offre de proximité – une cinquantaine de formations, pour la plupart concentrées sur l’agglomération neversoise, qui accueillent environ 3 000 étudiants – qui permet de se projeter au-delà du bac, quels que soient les choix personnels, les contraintes familiales ou financières et les difficultés de transport.
« Le salon est un outil de réduction des inégalités territoriales », affirme Pascale Niquet-Petitpas, directrice académique des services de l’Education nationale. « C’est un bijou de rencontres, extrêmement important. En tant que responsables, nous nous devons d’offrir la possibilité, à ceux qui le souhaitent, d’aller au bout de leurs rêves. »
Rappelant l’engagement du Département pour l’essor de nouvelles formations dans la Nièvre (comme le Pass Santé il y a quelques années), Blandine Delaporte, vice-présidente en charge des transitions, du fonds d’innovation et d’investissement territorial et du dialogue avec les habitants, s’est attachée à dédramatiser ce moment du choix de la formation post-bac, et même à le poétiser : « À quelques jours de l’ouverture de Parcoursup, les jeunes vont beaucoup entendre le mot « parcours ». C’est un mot que je n’aime pas beaucoup, car il évoque un chemin tout tracé d’un point A vers un point B. Il évoque aussi le parcours du combattant, celui où l’on se fait mal ; ce n’est pas ce qu’il y a de plus positif. Je préfère le mot de « voyage », l’idée d’un « voyage de formation », d’une découverte de soi, de l’autre, une émancipation, une aventure, qui parfois vous attend au pied de l’immeuble – d’où l’intérêt des formations dans la Nièvre. Ces 250 formations présentées dans ce salon, ce sont 250 aventures, 250 voyages, 250 futurs possibles. Alors, soyez audacieux et tentez l’aventure de l’enseignement supérieur. »
Et de terminer en citant Jacques Brel : « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. »
1. Organisé par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), en partenariat avec plusieurs collectivités, dont le Conseil départemental.