L’assemblée générale de l’Union amicale des maires de la Nièvre a rassemblé plusieurs centaines d’élus et d’officiels de tous horizons, à l’Agropôle du Marault. Entre état des lieux et états d’âme, échanges riches sur le changement climatique et la défense contre les incendies et salon des collectivités territoriales, la journée a mis en lumière les enjeux et les inquiétudes autour de l’avenir des territoires, ruraux notamment, pour lesquels Fabien Bazin, président du Conseil départemental, a livré un message d’espoir et de combat.
Aux avant-postes de la démocratie locale et du service public, pour le meilleur et parfois le pire, les maires nivernais ont pu mesurer l’affection et le respect qu’ils inspirent au nombre d’officiels réunis à l’Agropôle du Marault pour l’assemblée générale de l’Union amicale des maires de la Nièvre, couplée au Carrefour des collectivités territoriales. Préfète, sous-préfets, services de l’État, chambres consulaires, sénateur, gendarmerie, SDIS, etc. ont exprimé par leur présence, et par leurs mots, l’attachement aux élus locaux, véritables fantassins de la République.
« La porte d’entrée de la mairie est la porte d’entrée de la République », soulignait d’ailleurs Daniel Barbier, président de l’Union amicale, dans son discours au milieu du « ring » où se tiennent habituellement les enchères des concours de charolais. Évoquant la « présence jour et nuit des collaborateurs et des élus » pour répondre aux attentes, besoins et urgences des habitants, le maire de La Machine a rappelé cette « histoire de chair et de pierre » que racontent les mairies, « piliers d’où jaillit l’arc républicain » mais aussi « sismographes enregistrant les secousses du corps social ».
Fragmentée, tourmentée, la société n’épargne pas les élus locaux, qui sont souvent les seuls interlocuteurs d’administrés en mal d’écoute dans leur quête de droits : « 61 % des usagers expliquent avoir des difficultés avec leurs demandes administratives. Le manque d’interlocuteur est une maltraitance institutionnelle qui les amène fréquemment à renoncer à leurs droits. »
La proximité et la disponibilité indéfectible des maires explique leur solide popularité dans les enquêtes d’opinion. « Le mot maire est l’anagramme du verbe aimer », pointe Fabien Bazin, président du Conseil départemental, et longtemps maire de Lormes, rappelant le rôle primordial des élus de terrain face au déclin des grands services publics (santé, éducation). Dans un département rural, la solidarité entre collectivités territoriales est une nécessité autant qu’une évidence. Dans un monde exposé aux vents mauvais des nationalismes et des haines, la ruralité recèle même des gisements d’espoir que le président du département met au jour : « Elle est synonyme de modernité, elle est le chemin de demain. Nous avons gardé ici une humanité qui va nous être nécessaire dans les prochaines années. »















