La Journée mondiale sans papier (6 novembre) est une initiative visant à sensibiliser les particuliers, les entreprises et les administrations à l’impact environnemental de la production de papier et au gaspillage associé. Un véritable enjeu, car la consommation mondiale de papier a plus que triplé depuis 1960 pour atteindre environ 400 millions de tonnes par an.
Selon les dernières statistiques de la Copacel – l’Union française des industries du papier, du carton et de la cellulose – la production de papier et de carton en France a chuté de 13,5 % en 2023, avec 6,13 millions de tonnes produites contre 7,09 tonnes en 2022.
Pourtant, malgré cette baisse, chaque Français utilise par an 170 kg de papier : soit une consommation collective de quelque 11 millions de tonnes. Or, le papier représente dans notre pays le produit le plus consommé et le plus jeté dans les entreprises. En effet, 75 % des déchets sont générés dans les bureaux.
Et le recyclage alors ?
L’organisme CITEO souligne que les tonnes de papier recyclées sont en baisse, alors que le taux de recyclage est en hausse. Un paradoxe qui s’explique par la diminution des quantités mises en marché de 23 % en un an (suppression des catalogues de vente, abandon des imprimés publicitaires, numérisation des usages, etc.).
Très chère pâte à papier
Dans le cas des papiers de type ramettes pour les entreprises, le papier qui les compose est généralement issu de la région où le produit est fabriqué ; par exemple, en France, ce type de papier est le plus souvent fabriqué en Europe. Les livres, eux, sont souvent produits en Asie et généralement faits à partir de papier fabriqué en Asie.
Malheureusement, la pâte à papier est devenue une ressource mondialisée, au même titre que les céréales par exemple. Elle se transporte partout dans le monde et les producteurs de papier en importent de partout. Il est donc parfois difficile d’avoir une bonne traçabilité.
L’ADEME rappelle que la production de pâte à papier serait responsable de près de 20 % de la déforestation mondiale ; de plus, elle est très gourmande en eau, en produits chimiques et en énergies fossiles.
Les bonnes résolutions
Pensons à acheter du papier recyclé, à choisir un papier avec un label environnement, à ne plus imprimer systématiquement, et à réutiliser le papier en brouillon. En conclusion, nous pouvons tous réduire notre consommation de papier, nos impressions au bureau, et participer ainsi à la sauvegarde des forêts et à la réduction des pollutions.







