Saviez-vous que l’une des conséquences du changement climatique est d’ordre économique pour chaque citoyen ? Il ne s’agit pas seulement d’évoquer les dépenses liées à l’adaptation au changement climatique (ou à son atténuation), comme la rénovation énergétique de sa maison par exemple, mais bien d’envisager aussi les coûts d’indemnisation de dommages liés à des aléas climatiques.
En 2022, les coûts d’indemnisation de dommages causés par des aléas climatiques s’élevaient à 10,6 milliards d’euros, suite à des épisodes intenses de grêle et de sécheresse d’ampleur inédite.
Les experts et les assureurs prévoient que le coût des dommages liés principalement au climat (sécheresse, inondations, tempêtes, etc.) pourrait augmenter de l’ordre de 50 % au milieu du 2050. Ces phénomènes climatiques ont bien évidemment des conséquences sur la vie des êtres humains et des animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages, mais ils ont aussi des impacts économiques non négligeables tant sur les biens que sur les infrastructures.
Les compagnies d’assurance, tout comme les experts du climat, préconisent donc de renforcer les efforts de prévention individuelle et collective face aux aléas climatiques.
En 2023, et en France, les sinistres liés au climat ont coûté 6,5 milliards d’euros en 2023 ; or, les scientifiques sont unanimes pour déclarer que le dérèglement climatique s’aggrave plus vite que prévu.

Des répercussions économiques mais aussi humaines
Parmi les coûts associés, il ne faut pas oublier ceux relatifs à la santé humaine (dûs à la déshydratation, à la pollution de l’air, etc.) et à l’économie (impact sur les chaînes de production, installations électriques détériorées, voies d’accès coupées ou dégradées, etc.).
Les sinistres climatiques : une indemnisation systématique ?
Le système d’assurance privé se double, en France, d’un système public, le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Mais attention, tous les sinistres n’y sont pas éligibles. Certains événements peuvent faire l’objet, à la demande du maire de la commune impactée, d’une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
« Sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles, au sens du présent chapitre, les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises.é ( Article L.125-1 du Code des assurances).
Ainsi, dès la survenance d’un sinistre, les administrés doivent se manifester auprès de leur assureur et du maire de leur commune, qui centralise les sollicitations, et la demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle doit alors être faite par le maire.
Comment agir et interagir pour freiner le phénomène ?
Ensemble, il convient de se mobiliser en soutenant la transition économique et écologique. En appliquant en parallèle au mieux les écogestes nécessaires à cette transition, on peut espérer faire régresser le phénomène des aléas climatiques.