L’économie sociale et solidaire – ou économie de proximité – revisite en profondeur les concepts de consommation, de clientèle, de rapports humains, de profits, etc. De tous horizons, ses acteurs développent une dynamique que le Conseil départemental encourage à travers un appel à projets dont les lauréats ont été mis à l’honneur dernièrement, à l’Hôtel du Département.
En faisant primer l’intérêt général, le respect, la convivialité, entre autres valeurs humanistes, l’économie sociale et solidaire (ESS) met de la douceur dans un monde de marges brutes. Une philosophie vivifiante, remarquablement adaptée à un département rural comme la Nièvre, que le Conseil départemental soutient depuis de multiples manières. Et notamment à travers un appel à projets dont la quatrième édition a connu son épilogue le 28 juin, à l’Hôtel du Département.
Autour de Fabien Bazin, président du Conseil départemental, Blandine Delaporte, vice-présidente en charge du dialogue avec les habitants, et Jean-Paul Fallet, conseiller départemental délégué à l’économie sociale et solidaire, ont remis les fac-similés des chèques aux quatre lauréats (sur onze candidats), en compagnie de Jérôme Saddier, président de Bouge ton coQ et, il y a quelques semaines encore, d’ESS France.
- Association nivernaise d’accueil et de réinsertion (ANAR 58), à Nevers, représentée par le président, Bruno Lepinte, et le directeur, Jean-Philippe Lavergne ;
- Centre socio-culturel Les Abeilles, à La Machine, représenté par Claudine Brésard, présidente ;
- Zone d’animations décalées (ZAD) Le Barrage, à Limanton, représentée par Evelyne Vermenot, membre du conseil d’administration ;
- Association TerrOSol (Terres nourricières et solidaires en sud-Morvan), à Chiddes, représentée par Céline Marquis, co-présidente.
Doté de 17 000 euros, l’appel à projets du Département permettra à ces quatre structures de développer leurs initiatives : ouverture d’une friperie fin 2024 début 2025 à l’ANAR pour consolider l’activité de son atelier couture ; lancement, dans le même esprit, de La Machine à fringues par le centre socio-culturel Les Abeilles ; création d’un emploi pour conforter les animations culturelles en tout genre (musique, cirque, théâtre, festival de food-trucks, etc.) sur les terrains acquis par la ZAD Le Barrage ; embauche d’un CDD de quatre mois pour assurer les animations tout public autour de la transition agro-environnementale (cueillette sauvage, ateliers participatifs, etc.) initiées par TerroOSol dans le sud-Morvan).
Préférant à l’appellation économie sociale et solidaire celle d’« économie de proximité », Fabien Bazin a salué la vitalité et l’inventivité d’un tissu nivernais qui illustre les infinies ressources du bénévolat : « Quand on joue la carte de l’intelligence collective, du mouvement ascendant plutôt que descendant, je ne vois pas d’autre piste que l’économie de proximité pour redonner autant de joie de vivre et de se retrouver. »