Propriétaire de 360 hectares de forêts, le Conseil départemental a fait de ces sites des espaces privilégiés d’essor de la faune et de la flore. À l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, le 22 mai, Fabien Bazin, président du Département, et Blandine Delaporte, première vice-présidente, se sont rendus dans la forêt départementale du Crot de la Vouavre, à Saint-Honoré-les-Bains, pour parler gestion, avenir et changement climatique avec l’Office national des forêts (ONF), chargé de l’aménagement de ce patrimoine.
Sous le feuillage protecteur d’un chêne au large tronc noueux, et dans un silence percé de chants d’oiseaux, la Journée internationale de la biodiversité avait un parfum d’humus et d’averse, mercredi 22 mai, dans la forêt du Crot de la Vouavre, sur les hauteurs de Saint-Honoré-les-Bains. Un cadre rêvé et un jour idéal pour Fabien Bazin, président du Conseil départemental, et Blandine Delaporte, première vice-présidente, venus parler de l’avenir des forêts départementales en compagnie de Stéphanie Robinet, directrice générale adjointe, d’agents de la direction des Transitions, et de techniciens de l’Office national des forêts (1).
Chargé de mettre en œuvre les plans d’aménagement des 360 hectares de forêts (dont 60 au Crot de la Vouavre) appartenant au Conseil départemental, l’ONF est un partenaire de premier plan(t) pour la collectivité. À lui d’assurer la triple vocation de ces sept forêts : la production de bois, la protection de l’environnement et l’accueil du public. Le dérèglement climatique qui s’accélère depuis quelques années bouleverse le temps long de la gestion des forêts départementales, dont les documents d’aménagement sont taillés pour vingt ans.
Dans la foulée de la stratégie d’adaptation au changement climatique initiée en 2018, l’intégration, en 2021, de ce patrimoine forestier dans les Espaces naturels sensibles du Département illustre la volonté de sanctuariser des forêts qui ressentent déjà les effets du stress hydrique et des canicules. Les débats citoyens d’Imagine la Nièvre ! ont exprimé eux aussi une forte attente d’« espaces clés de biodiversité ».
Avec l’arrivée à échéance des plans d’aménagement en 2027, la réflexion s’engage sur l’avenir : multiplier les îlots de vieillissement et de sénescence, qui placent certaines parcelles « sous cloche », envisager de nouvelles essences capables d’encaisser les variations du climat, etc. Les pistes sont à affiner, après avoir fait le bilan de ces 15 ou 20 dernières années. « Nous allons prendre le temps de préparer les futurs documents d’aménagement », assure Fabien Bazin, qui souhaite, à court terme, mieux faire connaître ces forêts départementales et les utiliser comme supports pédagogiques : « Nos devons expliquer la forêt, informer, communiquer, mais aussi raconter comment fonctionnent les documents d’aménagement. »
1. Jérôme Rolland, directeur de l’agence Bourgogne-Ouest (Nièvre et Yonne) ; Yann Mozziconacci, responsable du service Travaux Bourgogne-Ouest ; Guillaume Gillon, responsable de l’unité territoriale Sud-Nivernais ; Audrey Billoué, technicien forestier à Vandenesse.