Trier ses déchets, préférer le vélo à la voiture, manger moins de viande, passer aux ampoules LED… Les écogestes se sont invités dans notre quotidien, pour réduire les effets du changement climatique ou de la surconsommation des ressources naturelles. Pour quel résultat ? Goutte d’eau dans un océan de gâchis ou brindilles accumulées en barrage ?
Deux messages contradictoires sont régulièrement relayés dans les médias et dans notre entourage, qu’il soit privé ou professionnel. Le premier porte sur l’inefficacité des écogestes individuels et sous-entend que la responsabilité de la lutte contre le réchauffement climatique repose sur les politiques publiques et les entreprises.
Le second message laisse supposer que le citoyen « consom’acteur » détient entre ses mains le pouvoir de changer le monde en modifiant son comportement et ses habitudes de consommation. Une posture que l’on pourrait résumer en partie par cette célèbre citation de Coluche : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! »
Alors, qui a raison ? Eh bien, comme souvent, la vérité se situe entre ces deux extrêmes. Un petit constat sur les actions individuelles : elles ont un réel impact si on priorise les bons gestes pour le climat. Par exemple, selon l’étude “Faire sa part” de Carbone 4, on se rend compte que manger végétarien, utiliser son vélo pour les trajets courts ou encore pratiquer le covoiturage en toute circonstance sont des initiatives qui ont bien plus d’impact que, par exemple, adopter le zéro déchet ou équiper toute sa maison d’un éclairage LED.
En conséquence, et selon le type d’action individuelle, le citoyen pourra être responsable de 25 à 45 % des baisses de son empreinte carbone. C’est un premier pas mais cela ne suffit pas à lutter contre le réchauffement climatique. De plus, les citoyens ne disposent pas de tous les leviers pour agir.
L’impact du pack
Aux démarches individuelles, il faut donc associer les actions collectives. Pourquoi doit-on combiner ces deux actions ? Pour deux raisons. D’abord, pour avoir une efficacité réelle et plus rapide dans l’objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et puis pour éviter de déresponsabiliser les citoyens comme les entreprises car cela conduit à l’inaction climatique.
Il faut donc bien garder en tête que les actions individuelles sont indissociables des actions collectives, et qu’elles peuvent se nourrir les unes des autres. En effet, le changement structurel est possible parce que les individus y voient un intérêt ou l’ont clairement exprimé. Ce message est entendu par les élus qui souhaitent alors intégrer des actions bénéfiques pour le climat dans leurs politiques publiques, qu’elles soient locales ou nationales.
Prenons un exemple classique : si de plus en plus de citoyens utilisent le vélo pour leurs déplacements personnels et/ou professionnels, le vélo devient de plus en plus visible, entraînant une modification du comportement des automobilistes : prudence des conducteurs, ralentissement de la circulation. Puis l’augmentation de l’utilisation du vélo va permettre l’aménagement de pistes cyclables qui, à leur tour, favoriseront les trajets à vélo pour un nombre accru de citoyens. L’éco-exemplarité est réciproque !
Pour en savoir plus :
https://www.carbone4.com/publication-faire-sa-part