Pour appréhender les effets du changement climatique, des naturalistes étudient les variations du comportement de certaines espèces animales et végétales – grenouille, lézard, hêtre, etc. – dans trois régions françaises. Ces sentinelles malgré elles fourniront des indications précieuses sur l’adaptation (ou non) du vivant à des phénomènes qui bouleversent son univers.
Le changement climatique affecte tous les êtres vivants, humains et non humains. Si les espèces animales et végétales s’installent sur un territoire, c’est parce qu’elles y trouvent des conditions climatiques, entre autres, qui correspondent à leurs conditions de vie optimales. Quand ces conditions changent, on peut envisager des impacts sur la flore et de la faune sauvages qui nous entourent.
En partenariat avec notamment l’Office français de la biodiversité (OFB), trois régions, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Normandie, ont choisi d’étudier certaines espèces pour comprendre les effets du changement climatique sur la biodiversité.
Les espèces ciblées sont par exemple la grenouille des Pyrénées, le lézard de Bonnal, la marmotte des Alpes ou les papillons des pelouses sèches. Côté végétal, les forêts de hêtres et la végétation dunaire font elles aussi l’objet de protocoles élaborés par les naturalistes pour assurer un suivi sur le temps long.
En parallèle, des stations météorologiques sont posées sur chaque site de suivi, et les données de température et d’humidité des sites sont relevées toutes les heures ; elles seront intégrées à la modélisation statistique.
Ces données permettront de répondre à certaines questions, car les risques sont réels de voir disparaître une espèce animale si le débit des cours d’eau est durablement modifié, si la hausse des températures conduit des animaux à s’installer plus en altitude, si des modifications sont possibles avec, par exemple, l’apparition de nouvelles espèces plus méditerranéennes, etc. Comment être sûr qu’un groupe d’animaux ou de végétaux va pouvoir s’adapter à de nouvelles conditions de vie ?
Ces programmes sont également importants pour une meilleure compréhension des effets locaux du changement climatique sur la biodiversité. Ils permettront d’orienter les politiques environnementales et de gestion des espaces naturels. Autre intérêt : ils constituent un mode complémentaire de diffusion de l’information scientifique auprès du public.
Dans la Nièvre, les sciences participatives
Même si un tel programme n’existe pas en région Bourgogne Franche-Comté, chaque citoyen a la possibilité de s’impliquer dans les sciences participatives mises en place par le Muséum d’histoire naturelle. Ce sont des programmes scientifiques auxquels on peut tous, spécialistes ou amateurs, contribuer par la collecte d’observations, sur la base du volontariat.
Le Conseil départemental organise pour les collégiens des ateliers de sciences participatives comme QUBS (sur la petite faune du sol) et l’Observatoire des saisons.
Il existe également un Observatoire de la faune de Bourgogne (OFAB), lancé en 2000 par le Parc naturel régional du Morvan et des partenaires associatifs.
https://www.open-sciences-participatives.org/sciences-participatives/