Notre santé est liée au climat, et le dérèglement qui l’affecte nous affecte à son tour : allergies en hausse, expansion du moustique tigre, épizooties, etc. Alors, humains, animaux domestiques et sauvages, plantes, environnement, même combat.
Les membres du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) avaient déjà identifié, dans un précédent rapport, un certain nombre de facteurs tels que les maladies infectieuses, la chaleur, la malnutrition ou encore la santé mentale.
Les effets néfastes pour la santé peuvent être aussi indirects, comme les fumées dégagées par les incendies par exemple, ou la présence accrue de virus ou bactéries. Un exemple parmi d’autres du dérèglement climatique dans la Nièvre ? La présence du moustique-tigre. Cet insecte exotique est présent dans notre département depuis 2018, mais pas dans toutes les communes ; fort heureusement, il est pour l’instant extrêmement localisé. Il peut véhiculer la dengue, le chikungunya ou le virus du zika.
Autre impact du réchauffement climatique sur la santé, la recrudescence des allergies. Sous l’effet du changement climatique et de la pollution de l’air, on observe une augmentation de ces allergies, une plus grande sévérité des symptômes et un allongement des périodes dites à risques.
Enfin, s’agissant de la faune sauvage, les chercheurs ont constaté que le changement climatique modifiait la nature et la probabilité de survenue des maladies animales pour une région donnée. Sous son influence, on constate par exemple que les épizooties dues à des maladies à transmission vectorielle (transmises par des insectes et des acariens) sont devenues plus fréquentes et concernent désormais une plus vaste zone géographique. À titre d’exemple, la modification des parcours ou du rythme des migrations animales, en raison de modifications climatiques saisonnières, renforce parfois l’ampleur des épidémies, comme dans le cas de la grippe aviaire.
Pour permettre une meilleure compréhension de ces interactions, le concept d’« Une seule santé » a été élaboré au début des années 2000. Il repose sur un principe simple, selon lequel la santé animale, végétale, la santé de l’environnement et celle des humains sont intimement liés et dépendent les unes des autres.
À son échelle, le Département de la Nièvre a actionné plusieurs leviers pour répondre à ces chamboulements, notamment un programme d’action et de mobilisation pour la santé des Nivernaises et des Nivernais, le suivi de la qualité de l’eau superficielle, en partenariat avec les Agences de l’eau Loire-Bretagne et Seine-Normandie et le Parc naturel régional du Morvan, ou encore l’accompagnement des éleveurs pour garantir une bonne santé des troupeaux, à l’aide des contrats de projets individuels pour l’adaptation des exploitations agricoles.