Depuis janvier, l’épicerie du bourg de Champvert a définitivement baissé le rideau. Pour pallier le manque, l’équipe municipale mise sur l’ouverture d’une épicerie participative et citoyenne. Elle a convié les habitants, la semaine dernière, à une réunion publique animée par l’association nationale Bouge ton CoQ !, qui œuvre avec le Conseil départemental à la création de dix épiceries dans la Nièvre.
Trouver des solutions alternatives pour redynamiser les villages, remettre du lien social et apporter des réponses politiques concrètes en choisissant d’associer les habitants, voilà le principe des épiceries participatives et citoyennes.
Le concept, qui ne date pas d’hier, a fait ses preuves au-delà de nos frontières ; depuis quelques années, il alimente les conversations, notamment en milieu rural, où les commerces de proximité disparaissent. L’association Bouge ton CoQ ! apporte un accompagnement et des outils clé en main. Elle s’associe avec le Conseil départemental qui octroie une aide financière pour l’ouverture de dix épiceries sur le territoire.
« La mission du Département, c’est de créer des leviers, faciliter les opérations et de répondre aux besoins des habitants. En l’occurrence sur cette opération, l’ouverture d’épiceries participatives et citoyennes, c’est d’être au plus près, là où il n’y a plus de commerce », précise Jean-Paul Fallet, conseiller départemental en charge de l’Économie sociale et solidaire. « On a des exemples qui commencent à prendre forme, à Urzy et à La Marche. Ils nous servent de guide pour nos réunions. »
Ce modèle économique nécessite de changer nos modes de consommation en favorisant les circuits courts et se base sur le volontariat. Ce système peu commun a soulevé de nombreuses interrogations, lors de la réunion publique de Champvert. Une fois les réticences levées, le collectif d’habitants devrait se créer prochainement.