Dans le cadre de la campagne de vaccination nationale qui vise à protéger les jeunes contre le papillomavirus, le Centre de vaccination du Conseil départemental intervient dans tous les collèges publics nivernais, depuis mi-octobre et jusqu’au 21 décembre. Objectif : vacciner 30 % des élèves de 5e, volontaires et munis d’une autorisation parentale, contre un virus responsable de plusieurs cancers.
Du 17 octobre au 21 décembre pour la première injection, puis d’avril à juin pour la seconde, les collégiens nivernais en classe de 5e se voient proposer la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV). Il s’agit en effet du meilleur moyen de protéger les jeunes de 11 à 14 ans, avant le début de leur vie sexuelle, contre un virus dont les variants dits à hauts risques peuvent provoquer des cancers du vagin, de la vulve et de l’anus chez la femme, du pénis et de l’anus chez l’homme, de la bouche, du larynx, du pharynx dans les deux sexes. Le préservatif est un rempart insuffisant contre le HPV, qui se transmet lors des contacts sexuels.
Pour prévenir ce risque, une campagne nationale de vaccination a été lancée par le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation nationale. Son ambition est d’augmenter la couverture vaccinale, avec un objectif de 30 % des enfants vaccinés pour la première année, afin d’atteindre une couverture vaccinale à 80 % en 2030. La vaccination doit être administrée selon un schéma en deux doses, à six mois d’intervalle, pour les filles et garçons âgées de 11 à 14 ans révolus. Les familles peuvent faire vacciner leur enfant par leur médecin traitant, une sage-femme, un pharmacien ou un infirmier.
La vaccination est également organisée, partout en France, dans les collèges, pour les élèves qui le souhaitent, et sur autorisation signée par les deux parents. Dans la Nièvre, c’est le Centre de vaccination du Conseil départemental qui met en œuvre cette action par délégation de l’Agence régionale de santé (ARS), en partenariat avec la direction académique des services de l’Éducation nationale et l’assurance maladie (CPAM).
Dans tous les collèges publics et privés, la vaccination (gratuite et non obligatoire) a été proposée aux 2 194 élèves de 5e. Au 21 novembre, 539 d’entre eux l’ont acceptée, et ont fourni l’autorisation de leurs parents. Depuis le 17 octobre, et jusqu’au 21 décembre, des binômes composés d’un médecin et d’une infirmière, ou de deux infirmières, se déplacent dans chaque établissement, en respectant un planning transmis aux principaux. Selon l’habituel modus operandi, après l’injection, les élèves restent sous surveillance sur place pendant 15 minutes pour contrôler toute réaction indésirable.
Lors de la vaccination menée au collège Paul-Langevin, à Fourchambault, le 21 novembre, le Dr Warein, médecin retraité, et Claude Boutillon, infirmière du Conseil départemental, ont accueilli 43 élèves, sous l’œil de la principale, Sophie Guérin, de Fabien Bazin, président du Conseil départemental, et de Régis Dindaud, délégué départemental de l’ARS. De l’entretien préalable à la pause post-vaccin de 15 mn, les collégiens ont vécu sans appréhension, et avec la douceur d’une friandise en prime, cette première étape de leur protection face au HPV ; le rendez-vous a permis au binôme de professionnels de vérifier dans les carnets de santé la mise à jour des vaccins.