Symbole par excellence de l’altruisme et de la solidarité, le don de sang est un enjeu de santé primordial auquel le Conseil départemental a souhaité apporter un soutien renforcé. Permettre à ses agents de donner leur sang pendant leur temps de travail, et même veiller à leur transport jusqu’à la Maison du sang de Nevers, tel est le sens de son engagement, ancré dans une convention récemment conclue avec l’Établissement français du sang (EFS) et l’Union départementale des donneurs de sang bénévoles.
Don de sang, don de soi, la formule fait florès depuis des décennies dans la Nièvre, bonne élève dans ce domaine selon le Dr Mohamed Slimane, directeur par intérim de l’Établissement français du sang (EFS) de Bourgogne-Franche-Comté : « La Nièvre est auto-suffisante. On arrive même à dépanner Paris. Chaque semaine, ce sont 400 à 600 poches qui partent de Bourgogne-Franche-Comté pour l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. »
« Après avoir alimenté Paris en bois de chauffage et avec ses nourrices qui allaitaient les petits Parisiens, on perpétue la tradition, et c’est une bonne nouvelle. La solidarité et la mobilisation associative sont la marque de nos campagnes », apprécie Fabien Bazin, président du Conseil départemental, venu à la Maison du don de Nevers signer une convention tripartite avec l’EFS et l’Union départementale des donneurs de sang bénévoles, représentée par Jean-Pierre Daviaud, vice-président, et Odile Doussot, secrétaire.
Par cette convention, le Département s’engage non seulement à libérer, sur leur temps de travail, les agents qui souhaitent accomplir leur geste altruiste à la Maison du don, mais en plus il organise les allers-retours en navette. Un soutien essentiel, pour Fabien Bazin : « Le fait que nos agents puissent se mobiliser représente un levier puissant pour tenir le rythme. » Si l’EFS a pu retrouver un volume de collectes normal cette année, le souvenir de l’effondrement des stocks, en 2022, n’est pas effacé. Donner un peu de temps, un peu de sang, pour les malades soignés grâce aux produits sanguins (un million en France chaque année, 26 000 en Bourgogne-Franche-Comté), l’équation est simple, et vitale.