Du 1er au 31 octobre, le 5e Budget participatif nivernais vivra sa phase décisive, celle du vote pour les projets qui bénéficieront d’une subvention du Département (380 000 € au total). Pour mener à bien cette étape cruciale, les 80 candidats étaient invités à une réunion « trucs et astuces » en forme de grand oral, à Guipy. Un rendez-vous précieux, et toujours apprécié, auquel ont participé les deux tiers d’entre eux.
Ils ont un mois pour battre la campagne, convaincre, séduire, récolter les votes. Octobre promet d’être massivement griffonné sur l’agenda des 80 candidats du 5e Budget participatif nivernais (BPN). Au jeu du lobbying pour la bonne cause, les plus efficaces rejoindront les 158 lauréats des quatre premières éditions, et bénéficieront d’un financement de 80 % (1) – plafonné à 15 000 € – de leur projet.
Pour préparer cette campagne de communication, les porteurs de projet étaient invités à Guipy, mardi 26 septembre, par le Département, initiateur et financeur du BPN. Un rendez-vous et un cadre devenus des « classiques », comme le soulignait en préambule le maire, Christian Tourteauchaux : « Cette réunion est devenue une institution. Et si ça continue, on va devoir pousser les murs. » Venues de toute la Nièvre, plus de cent personnes avaient en effet rallié la salle des fêtes du village, dont l’équipement audiovisuel a été financé grâce au BPN : « C’est un plus dans le budget des associations. Sinon, c’est parfois un peu compliqué de financer un projet. »
Environ les deux tiers des 80 candidats ont participé à cette réunion « trucs et astuces », selon l’expression de Blandine Delaporte, vice-présidente en charge du fonds d’innovation et d’investissement territorial, rompue à l’exercice de la pédagogie ès-BPN. Si les réseaux sociaux se sont imposés comme un moyen incontournable « d’inonder » les smartphones des votants (voir encadré), la distribution de flyers « sur les marchés et dans les supermarchés » reste une valeur sûre : « Vous pouvez solliciter vos conseillers départementaux pour organiser une opération de collecte de vote. C’est ce que je fais tous les ans dans mon canton, à La Charité, et mon binôme Thierry Guyot le fait également à Prémery. »
Blandine Delaporte a également invité les candidats à créer des synergies d’un canton à l’autre, pour profiter pleinement de la possibilité offerte à chaque votant d’accorder son suffrage à six projets différents : « Vous pouvez vous mettre en cheville avec un porteur de projet sur un autre territoire. Et quand vous faites voter pour votre projet, vous faites voter pour le sien, et réciproquement. »
La seconde partie de la soirée a été consacrée à la présentation de chaque projet par son auteur : « Vous avez peut-être des électeurs dans la salle, alors faites-nous rêver », sourit la vice-présidente. Plus ou moins à l’aise dans l’exercice du grand oral, hâbleurs ou impressionnés, intarissables ou expéditifs, tous se sont succédé au micro. Parmi les candidats 2023, une demi-douzaine d’anciens lauréats (2) retentent leur chance. L’une témoigne : « Faire campagne, c’est du travail, de l’investissement, mais c’est une formidable aventure humaine. »
1. 100 % pour les projets jeunesse, nouveauté de cette édition 2023.
2. Un lauréat doit patienter deux ans avant de pouvoir candidater à nouveau.