Selon l’Ademe (Agence de la Transition Écologique), l’alimentation représente 16 à 24 % de l’empreinte carbone des ménages français. Avec l’intensification du changement climatique et de ses impacts sur notre environnement, il est désormais essentiel que nous revoyions nos modes de consommation. Dans notre Mardi du climat, nous vous proposons d’y voir plus clair sur les aliments qu’il vaut mieux éviter de mettre dans notre assiette.
Sans grande surprise, la viande est l’aliment qui émet le plus de CO2 avec 100 kg de CO2 par kilo produit. Et chaque Français consomme en moyenne 135 grammes de viande par jour (source Credoc). Pour remplacer cet aliment, ou en alléger l’impact carbone, il existe plusieurs alternatives dont les légumineuses telles que les lentilles, les haricots rouges ou blancs et les pois chiches, les légumes, les féculents, le tofu (vient du soja) ou encore le seitan (vient de la farine de blé).
Malheureusement pour les gourmands, le chocolat fait partie des aliments qui émettent le plus de CO2 : 46 kg par kilo produit. La raison est simple : le cacao n’est cultivé que dans des zones géographiques précises telles que l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. De plus, sa culture intensive participe grandement à la déforestation des forêts tropicales, poumons verts de notre planète. Pour continuer de consommer du chocolat sans augmenter votre émission de dioxyde de carbone, deux alternatives s’offrent à vous. La première est de continuer de consommer du chocolat mais en privilégiant le chocolat noir bio, labellisé commerce équitable (Fairtrade, Max Havelaar) et transporté par voilier. La seconde solution est de se tourner vers la caroube, issue du caroubier (arbre fruitier méditerranéen), dont le goût est similaire à celui du chocolat.
Bien que le café soit consommé par un grand nombre d’entre nous, il émet 28 kg de CO2 par kilo produit. Sa production intensive utilise des engrais, des pesticides, beaucoup d’eau ainsi que beaucoup de terres issues de la déforestation. En guise d’aliments de substitution au café, vous pouvez vous tourner vers la chicorée dont le goût et la couleur sont proches de ceux du café. Vous trouverez la chicorée dans les supermarchés. L’autre substitut est l’orge torréfiée, plus difficile à trouver ; vous pourrez vous en fournir auprès d’enseignes qui vendent des produits biologiques ;
Les crevettes d’élevage, de couleur rose translucide, participent elles aussi – malgré elles – à « l’orgie » de dioxyde de carbone : 27 kg de CO2 par kilo produit. Ces crevettes sont produites de manière intensive au sein de fermes aquacoles en Asie. Leur élevage pollue les cours d’eau à cause de l’épandage de nombreux produits chimiques et d’antibiotiques ; leur production participe également à la destruction de nombreux écosystèmes sauvages tels que les mangroves (écosystèmes que l’on retrouve dans les marais maritimes). Pour éviter de consommer ces crevettes provenant d’élevages, vous pouvez vous tourner vers des crevettes sauvages grises dont la production est plus locale, vers d’autres fruits de mer tels que le crabe ou le pétoncle ou encore vers des alternatives végétariennes comme l’algue comestible.
Le lait d’origine animale (vache, chèvre, brebis) a une empreinte carbone de 3 kg de CO2 par kilo produit. Heureusement des alternatives existent et se trouvent facilement dans nos supermarchés. Il est ainsi possible pour vous de remplacer le lait d’origine animale par du lait de soja, d’avoine, d’amande, de riz.