A l’aube des beaux jours, binette, râteau , transplantoir et arrosoir reprennent du service dans nos jardins. Mais jardin et changements climatiques font-ils bon ménage ? Comment adapter nos cultures face au réchauffement climatique ? Trucs et astuces, on vous explique tout.
Si l’activité humaine n’a jusque-là pas été suffisamment prise en compte, l’acte de jardiner revêt bien un rôle essentiel grâce au phénomène d’évapotranspiration, le jardin contribue en effet à conserver un taux d’humidité satisfaisant dans l’atmosphère et intervient de base comme un améliorateur du climat à prendre en considération. Ces petits grains de parcelles créent de véritables microclimats qui permettent de lutter contre les effets des fortes chaleurs et aident même à rafraîchir les villes !
Néanmoins, les effets du changement climatique sur les jardins sont observés depuis de nombreuses années. Et, d ‘année en année, les jardiniers peuvent en effet témoigner de l’impact du changement climatique sur les plantes cultivées et sur leurs pratiques, avec des effets qui s’accentuent et qui vont bien au-delà des seuls problèmes de sécheresse.
Le réchauffement climatique global entraîne des conséquences de plus en plus importantes sur nos cultures : raréfaction de certaines espèces (impacts sur les maladies et ravageurs des végétaux), appauvrissement du sol, récoltes perturbées par des épisodes de gel toujours plus tardifs et intenses dus à la perturbation du rythme des saisons…
Continuez à jardiner, ça améliore le climat !
Face à cette évolution déjà amorcée dans nos cultures, apprenti ou jardinier chevronné, ne pourront plus travailler leur jardin comme avant, et devront s’adapter à ces nouveaux paramètres climatiques. Et le jardinier, en tant qu’amoureux de ce que la nature lui offre, continuera de lui rendre en rivalisant d’astuces face aux perturbations climatiques.
Jardiner, c’est avant tout mettre en place et prendre soin d’une petite oasis de verdure, qui recouvre de nombreuses vertus puisqu’elle participe activement à la régulation du climat ambiant.
Comme évoqué au début de cet article, jardiner engendre un phénomène d’évapotranspiration, ce qui fait que nos jardins contribuent à conserver un taux d’humidité satisfaisant dans l’atmosphère. Ne pas le faire serait donc à manque à gagner pour le climat.
Par ailleurs, on ne peut que souligner le rôle essentiel des végétaux chlorophylliens qui ont la capacité d’absorber le dioxyde de carbone, qui leur est vital, via leur feuillage qui permet ainsi aux plantes cultivées ou déchets verts de contribuer à diminuer la quantité de gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère !
L’adaptation au jardin c’est maintenant !
Si le scénario qui nous est annoncé semble « catastrophique » il est possible de préparer son jardin à résister aux aléas climatiques.
De nombreuses pratiques sont déjà mises en place mais méritent de se développer dans nos jardins. En voici quelques-unes :
Pour diminuer les rejets de CO2, il est tout d’abord conseillé de réaliser un jardin écolo en fabriquant son propre compost ce qui permet d’emprisonner le CO2 captif et de le transformer en matière organique très utile au jardin.
Vous pouvez aussi procéder à l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie pour pouvoir continuer d’assurer l’arrosage de toutes vos plantations, même au cœur des étés les plus secs.
Adopter la permaculture permet aussi de limiter l’empreinte carbone : en apprenant à se passer de l’outillage traditionnel à moteur ou à semer des engrais verts qui participeront à l’absorption du CO2 sur les parcelles nues… Le paillage permet aussi de conserver la fraîcheur du sol et de réduire les besoins en arrosage et donc de diminuer votre consommation d’eau devenant une ressource de plus en plus rare !
Vous pouvez aussi choisir des variétés de plantes résistantes, moins exigeantes en eau ou moins sensibles aux maladies, et adaptées à votre région. Elles vous permettront d’économiser en eau, mais également en traitements. Enfin, il est conseillé de varier les espaces et les espèces pour favoriser la biodiversité et aider la faune sauvage à résister elle aussi au dérèglement climatique !
Pour ce qui concerne la tonte de l’herbe, il existe aussi des solutions ! Si vous laissez l’herbe haute et que vous tondez moins souvent, la terre reste humide plus longtemps, elle vit aussi beaucoup mieux les épisodes caniculaires. Une hauteur moyenne de 6 à 10 cm est ainsi recommandée en été. On peut également créer des allées tondues au milieu d’herbes plus hautes qui sont, de plus, très décoratives car souvent fleuries, un cheminement qui s’adapte bien au changement climatique !
Même si l’échelle d’action semble modeste, gardez en tête que le jardin peut permettre d’améliorer le climat ! A votre niveau de jardinier, vous avez un rôle important à jouer, alors à vos marques, prêts jardinez !