Jusque-là, nous vous avons informé sur les conséquences possibles du changement climatique dans différentes thématiques (habitants, eau, agriculture, sylviculture, biodiversité.) touchant de nombreux domaines essentiels à notre territoire. Mais saviez-vous que les infrastructures routières étaient aussi impactées par les aléas liés au changement climatique ?
Face aux enjeux climatiques et dans le cadre de sa stratégie et son plan d’action
d’adaptation au changement climatique, le Conseil départemental de la Nièvre a mandaté depuis plusieurs années le Cerema (1) pour réaliser de multiples diagnostics dans le but d’anticiper et agir au mieux sur les impacts du climat.
Et les routes de la Nièvre n’échappent malheureusement pas aux aléas liés au changement climatique !
Plusieurs phénomènes climatiques les rendent sensibles ! Ainsi, conditions météorologiques (températures, précipitations, etc.), événements climatiques (inondations, tempêtes, mouvements de terrain, etc.) affectent régulièrement les voies de transport nivernaises.
Au fil des ans, les augmentations et variations de températures entre les extrêmes chauds et les cycles de gel-dégel vont se multiplier. De même, l’intensification des sécheresses va fragiliser les écosystèmes, dont la forêt, et accentuer les risques de coupure du réseau routier lors d’incendies ou de tempêtes. Ces phénomènes vont entraîner une augmentation de certains risques naturels comme les mouvements de terrain en zone karstique (2) ainsi que les risques liés au retrait-gonflement de l’argile.
Pour ce qui concerne le risque d’inondation, il est plus incertain de prévoir les précipitations, et donc plus complexe d’en anticiper les conséquences !
C’est pourquoi, à terme, en plus de la vétusté usuelle des routes liée à leur fréquentation, celles-ci vont subir des dégradations, des destructions voire des perturbations qui vont impacter toute la vie d’un territoire.
Et ces impacts vont malheureusement évoluer avec les changements climatiques dans les prochaines décennies ! Il est donc nécessaire de s’y adapter pour deux raisons : pour améliorer la résilience du territoire via la préservation de ses capacités de dessertes et d’accès, et pour optimiser les investissements liés aux infrastructures en anticipant les différents phénomènes du changement climatique.
Si le diagnostic du Cerema est quelque peu « inquiétant », sa méthode d’analyse est plutôt rassurante puisqu’elle permet de déterminer et d’identifier les routes ou secteurs du département et de connaître finement l’état du réseau.
Disposer de ces données est un atout essentiel, car même si on ne peut pas tout prévoir, elles permettent au Conseil départemental et aux différentes collectivités en charge des différents réseaux routiers de porter des points de vigilance et d’anticipation sur des axes ciblés.
Retrouvez l’intégralité du diagnostic de vulnérabilité au changement climatique