Après les communes, les collèges, l’espace test maraîcher de Challuy s’est vu lui aussi agrémenter de 800 arbres. Durant deux jours, deux kilomètres de haies (soit environ 800 arbres fruitiers) ont été plantés par des salariés de l’Association nivernaise d’accueil et de réinsertion (ANAR 58).
Sur les 16 ha acquis en 2021 par le Conseil départemental de la Nièvre, 4 ha sont actuellement occupés par l’association des Acteurs solidaires en marche (ASEM) afin de développer une activité de maraîchage, avec pour ambition de fournir en légumes la Cuisine des saveurs et les collèges. Après la préparation du terrain et l’installation de trois serres, la production devrait débuter prochainement.
Il reste cependant suffisamment d’espace pour y implanter un verger. Depuis le 19 janvier dernier, 4 ha supplémentaires accueillent dorénavant environ deux kilomètres de haies composés de 800 arbres fruitiers. Pommiers, pruniers, cerisiers et autres essences, fournis par la Pépinière du Lutin (Dornes), viendront compléter la production maraîchère.
Cette parcelle devient une vision « à long terme » des politiques voulues par le Département notamment pour celles qui s’inscrivent dans la Stratégie d’adaptation au changement climatique, dont l’Opération 1000 arbres fait partie (communes, collèges…). Pour que cette opération réponde encore plus aux enjeux climatiques, celle-ci évolue notamment par la mise en place d’une veille foncière, avec la SAFER, pour permettre d’élargir les accotements routiers et d’envisager la plantation d’arbres le long des routes départementales ou communales tout en préservant la sécurité des automobilistes.
Selon Blandine Delaporte, vice-présidente en charge des transitions, du fonds d’innovation et d’investissement territorial et du dialogue citoyen : « C’est la suite logique pour amener une réponse concrète aux enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. Nous vivons un basculement du modèle économique et social. La prise de conscience est collective sur les problématiques climatiques et impose des questionnements. On doit agir et penser autrement. »
Ces questionnements ont été amorcés depuis plusieurs années par le Département, qui est passé de la réflexion à l’action : protection de la biodiversité, lutte contre le gaspillage alimentaire, réduction des gaz à effet de serre, circuit court, préservation de la ressource en eau, gestion des forêts, manger mieux et sainement, ou encore l’humain… Mais le chemin est encore long, il reste beaucoup de choses à accomplir. Les effets ne se feront pas sentir immédiatement, il faudra être patient avant que ces transformations et ces actions soient bénéfiques à tous.
Pour aller encore plus loin dans la démarche, le Conseil départemental a lancé, en octobre dernier, une étude pour la création d’une conserverie.