Implanté au sommet du mont Beuvray, à cheval sur deux départements, celui de la Nièvre et de la Saône-et-Loire, l’oppidum de Bibracte (ville fortifiée) était l’une des plus importantes cités de Gaule. Un site exceptionnel qui abrite des vestiges, un centre et un musée d’ambition européenne.
Érigés à la fin de l’Age de fer, aux IIe et Ier siècles avant J.C., les vestiges de la ville gauloise sont accessibles toute l’année ; seules l’entrée du musée et les visites guidées sont payantes. Si vous n’êtes pas un très bon marcheur, des navettes sont mises à disposition de juillet à août, un gain de temps appréciable lorsqu’il fait très chaud et qui vous permettra de profiter des lieux.
Dès l’arrivée au sommet, allez directement contempler la vue, car si le ciel est dégagé, vous pourrez apercevoir le Mont blanc. Prenez le temps d’errer au milieu de la forêt de « queules », ces hêtres étranges aux formes biscornues, traces d’une ancienne tradition nervienne (peuple de la Gaule Belge), décrite par César dans La Guerre des Gaules. Une impression étrange se dégage alors de ce décor irréel, sorte de fracture temporelle, vous plongeant dans une forêt enchantée digne des célèbres sagas fantastiques.
Un fléchage discret vous indiquera les « restes » de cette cité qui a compté jusqu’à 10 000 habitants, avant d’être abandonnée pour s’installer, non loin de là, à Augustodunum (Autun). Sur place, des campagnes de fouilles s’effectuent tous les ans ; vous pourrez alors admirer le travail incroyablement patient et délicat des archéologues. Ces fouilles sont également ouvertes aux jeunes lors de chantiers écoles, afin de valoriser et de promouvoir l’archéologie. Comptez trois bonnes heures pour voir l’ensemble du site.
Avant de vous rendre au musée, et pour savourer une immersion complète dans la vie de nos ancêtres, pensez à réserver Au Chaudron un repas typiquement gaulois.
Chaque année, un menu unique aux saveurs oubliées offre une expérience gustative unique.
Oubliez alors les influences d’une fameuse bande dessinée, dans laquelle nos ancêtres mangeaient d’énormes sangliers rôtis au feu de bois… Une expérience gustative intéressante, basée sur des recherches scientifiques.
Les campagnes de fouilles ont mis au jour de nombreux récipients remplis de restes de nourriture. Grâce à leur étude scientifique et aux informations collectées dans les textes antiques sur les pratiques culinaires, il a été possible de reconstituer en partie les aliments consommés par les Eduens. Des informations précieuses qui ont permis l’élaboration de menus gaulois.
Pour que l’expérience soit complète et vécue jusqu’au bout, accompagnez votre repas d’une cervoise, la boisson emblématique des Gaulois. Sachez que la cervoise est produite à base d’orge et non de malt, comme la bière. Vous dégusterez votre repas dans de la vaisselle copiée sur la vaisselle celtique, avec seulement une cuillère en bois et un couteau en acier. Et non, pas de fourchette, il va falloir attendre le XVIe siècle, avec l’arrivée Catherine de Médicis à la cour, pour que celle-ci prenne place à table.
Pour finir cette journée riche en expérience, n’oubliez surtout pas de passer par le musée. Une visite indispensable pour saisir toute l’ampleur de la civilisation celtique et, surtout, de contempler les découvertes des archéologues.