Il y a deux semaines, nous vous avons parlé du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), cette organisation mondiale qui analyse et synthétise toutes les connaissances scientifiques disponibles dans le domaine des changements climatiques.
En 2021, il a présenté son sixième rapport, réparti en trois volets.
Le premier volet que nous vous avons présenté il y a deux semaines comprend les fondements physiques du changement climatique.
Aujourd’hui nous vous présentons le deuxième volet, paru fin février 2022, qui explique l’impact sur l’humanité, les vulnérabilités et l’adaptation aux changements climatiques ,
Ce deuxième volet confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat : il est urgent et vital d’agir.
Il alerte sur l’augmentation des vagues de chaleur, sur les sécheresses et leurs conséquences sur l’accès à l’eau, sur les risques d’inondations et de submersion marine ou encore sur les effets des modifications du climat sur la production agricole, et donc indirectement sur la sécurité alimentaire mondiale.
Ces phénomènes engendreraient des impacts directs importants sur les populations présentes et futures. Aujourd’hui, 30 % de la population mondiale est exposée à une chaleur présentant un risque mortel ; à la fin du siècle, cette proportion pourrait atteindre 76 %.
La vulnérabilité au changement climatique crée ce qu’on appelle une injustice climatique. En effet, tous les pays ne sont pas sur le même pied d’égalité face au climat : les territoires les plus touchés sont l’Arctique, l’Amérique centrale et du sud, l’Afrique, l’Asie ou les îles tropicales. Et pourtant, ils sont peu responsables du dérèglement climatique.
Pour inverser ou tout du moins stabiliser cette tendance à la vulnérabilité climatique, et plus globalement pour permettre une action effective sur l’adaptation aux changements climatiques, les experts du GIEC indiquent que des choix de société profonds sont nécessaires. Ils nous invitent à une véritable transformation de la société dans son ensemble. Ce changement est possible : s’adapter est possible, pourvu que le réchauffement se stabilise à 1,5°C-2°C.
Les experts préconisent une stratégie mondiale de “résilience” au changement climatique qui comprendrait 3 axes majeurs à mettre en application dès maintenant :
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Les gouvernements, les populations et les acteurs privés doivent faire de la réduction des risques leur priorité au changement et les décisions doivent dépasser les échéances électorales.
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La coopération internationale doit s’accélérer et inclure toutes les organisations et toutes les populations, y compris les groupes marginalisés jusqu’alors
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L’adaptation doit être complémentaire de l’atténuation, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Tous s’accordent à dire que le changement, c’est maintenant : dans moins de 10 ans, il sera trop tard !
A mardi prochain pour un nouveau rendez-vous sur le “climat”.
Retrouvez le résumé iconographique du deuxième volet