La relance de la démographie médicale dans la Nièvre est un des sujets cruciaux des prochaines années pour le Conseil départemental. Lundi 14 février, le comité de pilotage du projet « Nièvre-Santé pour tous » a dressé un état des lieux des premières réalisations et des objectifs à court terme pour répondre à l’urgence.
Lundi 14 février à l’Hôtel du Département, Fabien Bazin, président du Conseil départemental de la Nièvre, a dirigé la réunion inaugurale du comité de pilotage du projet « Santé-Nièvre pour tous ». Ce comité est le premier point d’étape du projet lancé par le Département en novembre 2021 et qui sera l’un des enjeux centraux du mandat. La nécessité d’apporter une réponse collective et massive à la menace de désertification médicale – qui concerne aussi bien les généralistes que les spécialistes – fédère, autour du Département, les Pays Nivernais-Morvan et Val de Loire Nivernais, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Agence régionale de santé, le Centre hospitalier de l’agglomération de Nevers, la Mutualité française de Bourgogne-Franche-Comté et les organisations professionnelles.
Les trois priorités de « Santé-Nièvre pour tous » sont les suivantes :
– garantir à toutes les Nivernaises et à tous les Nivernais, quels que soient leur âge et leur lieu de vie, le droit d’accéder à un médecin ;
– améliorer la qualité de la prévention et des soins, en particulier pour les plus fragiles ;
– susciter la mobilisation de tous les acteurs du département pour que l’Etat assure l’avenir des équipements hospitaliers et organise la permanence des soins.
Un travail de fond a déjà été mené par le service Santé-Prévention du Conseil départemental, en collaboration avec les équipes des Pays Nivernais-Morvan et Val de Loire Nivernais, pour identifier et cibler les territoires sous-dotés en médecins généralistes. Trois zones apparaissent comme les plus déficitaires : Prémery-Varzy, Decize ouest et Montsauche ouest. Plusieurs solutions sont à l’étude pour mettre en place dès 2022 le recrutement de médecins salariés par le Département. Vingt postes devraient être créés en 2022 et 2023 ; le recrutement d’un dentiste est en cours.
Concernant l’amélioration de la qualité de la prévention et des soins apportés aux publics fragiles, les premières avancées ont été présentées au comité de pilotage, notamment le financement du poste d’un intervenant social dans les commissariats et les brigades de gendarmerie pour accompagner les victimes de violences intrafamiliales. Le secteur, lui aussi sensible, de la santé mentale est également placé au cœur de plusieurs chantiers.
Quant à la troisième priorité – l’avenir des équipements hospitaliers et une meilleure permanence des soins -, elle fait l’objet d’un dialogue soutenu du Conseil départemental avec l’Etat afin d’obtenir des résultats rapides. Des négociations sont en cours pour arriver rapidement à une organisation de la permanence des soins les soirs et week-ends qui soit plus adaptée à la morphologie rurale de la Nièvre.